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Sète : Première mondiale, la pilotine du port est devenue entièrement électrique

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©Jean-Michel Germa

Après des années de travail et de recherches, la pilotine du port de Sète est passé à l’électrique. Un nouveau moteur censé être plus écologique dont les performances sont en test.

2000 opérations par an. C’est ce que réalisent les six pilotes du port de Sète. Afin de conduire les bateaux à quai, ils doivent déjà y embarquer. Pour ce faire, ils utilisent une pilotine, un navire léger qui leur permet de monter à bord rapidement. Toujours dans la lignée écologique, un projet de pilotine électrique a vu le jour quelques années auparavant. L’idée étant de transformer le moteur thermique du bateau-pilote, en un moteur électrique. C’est la société MGH-Energy, basée à Perols, qui s’est chargée de l’opération.

Le projet Green Pilot

Green Pilot, c’est le nom de ce projet, débuté en 2018. Trois ans plus tard, le modèle entre enfin en phase de test au port de Sète. La société MGH promet une « réduction de bruits et de vibrations pour les personnels de conduite, ainsi que des coûts d’exploitation réduits d’environ 50%. Au-delà de ces avantages, la motorisation électrique évite le rejet d’environ 50 tonnes de CO2 par an ». Si l’on peut s’inquiéter de l’autonomie de ce nouvel appareil, comme pour celle des voitures électriques, des bornes de recharges seront installées sur le quai. Le projet a reçu le « Trophée innovation port du futur », un prix qu’a déjà obtenu le port de Sète en 2019 pour sa « Barge énergie zéro émission ». C’est justement la région Occitanie, propriétaire du port de Sète, qui subventionne le projet Green Pilot.

La question des moteurs électriques

Le débat fait toujours rage. Les moteurs électriques sont-ils réellement plus écologiques que les moteurs thermiques ? En effet, la production de ces moteurs émet à peu près deux fois plus de gaz à effet de serre. De plus, les batteries sont difficiles à recycler. Si les avantages de l’électrique sont connus, la question environnementale se pose toujours. Mais ce n’est pas la seule solution que le port de Sète a trouvé afin de respecter l’environnement. Les pilotes sont formés au Green Ship-Handling. Selon le port : « Cette technique consiste à manœuvrer les bateaux avec les moyens nécessaires en consommant un minimum d’énergie fossile afin de préserver l’écosystème et réduire les émissions de CO2 ».

Dans tous les cas, cette initiative est une « première mondiale » selon le président de MGH-Energy, Jean Michel Germa. À voir maintenant si les performances seront au rendez-vous. C’est au mois de septembre que nous saurons plus sur cette innovation.

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À LIRE AUSSI > Sète : Le port se dote d’une nouvelle arme pour lutter contre la pollution

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Marineland: le gouvernement s’oppose au transfert de deux orques au Japon

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Marineland: le gouvernement s'oppose au transfert de deux orques au Japon

La ministre de la Transition écologique s’oppose fermement au transfert des deux dernières orques de Marineland vers le Japon, privilégiant des solutions alternatives respectueuses du bien-être animal.

Dans un contexte où la réglementation sur le bien-être animal devient de plus en plus stricte, le parc aquatique Marineland, situé à Antibes sur la Côte d’Azur, se trouve confronté à une décision gouvernementale inattendue. En effet, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a clairement exprimé son opposition au transfert des deux dernières orques du parc vers le Japon. Elle souligne que la réglementation japonaise en matière de protection des animaux n’est pas à la hauteur des standards européens.

Le parc Marineland, confronté à une loi française votée en 2021 interdisant la détention d’orques, doit se séparer de ses deux dernières orques, Wikie et son fils Keijo, nés en captivité en 2001 et 2013 respectivement. La date limite pour cette séparation est fixée au 1er décembre 2026. Récemment, le parc avait proposé de transférer ces orques au parc de Kobe, au Japon, une option jugée conforme aux standards internationaux par Marineland. Cependant, cette proposition a été rapidement rejetée par la ministre française.

L’opposition de Mme Pannier-Runacher repose sur plusieurs arguments. D’une part, elle cite des parcs européens comme celui de Tenerife, dans les Canaries, qui respectent les réglementations strictes de l’Union Européenne. D’autre part, elle met en avant les dimensions inadéquates des bassins japonais par rapport à ceux de Marineland, ce qui pourrait nuire au bien-être des orques. Cette décision intervient après la mort récente de deux orques du parc, l’une de septicémie et l’autre après ingestion d’un objet étranger, soulignant ainsi les risques inhérents à la captivité.

Des associations de défense des animaux, comme One Voice, ont également plaidé pour une solution alternative : un sanctuaire marin en Nouvelle-Écosse, au Canada. Cette option, jugée plus respectueuse du bien-être animal, offre un environnement semi-naturel aux orques, loin des bassins artificiels. Muriel Arnal, présidente de One Voice, a insisté sur l’importance de cette solution, malgré les réticences initiales de Marineland à l’envisager.

Ainsi, l’avenir des deux orques de Marineland semble désormais se dessiner loin du Japon, avec une préférence gouvernementale claire pour des solutions qui respectent au mieux les besoins naturels et le bien-être des animaux. Cette situation met en lumière les défis croissants que les parcs aquatiques doivent relever pour se conformer aux nouvelles normes de protection animale, tout en cherchant à préserver leur activité économique.

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A69: la justice examine une possible suspension du chantier

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A69: la justice examine une possible suspension du chantier

Le projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres fait face à un examen judiciaire décisif. La justice pourrait suspendre les travaux en cours.

Le tribunal administratif de Toulouse se penche aujourd’hui sur un dossier controversé : l’autoroute A69, un projet qui divise la région Occitanie depuis son lancement. Les travaux, initiés en 2023, sont contestés par des associations environnementales et des habitants locaux, tandis que les élus locaux et régionaux y voient une opportunité de désenclavement et de développement économique.

Le rapporteur public, figure indépendante dans le processus judiciaire, a récemment suggéré l’annulation de l’arrêté autorisant le chantier de l’A69, une décision qui pourrait entraîner la suspension immédiate des travaux. Cette proposition, rendue publique la semaine dernière, a été accueillie avec surprise et espoir par les opposants au projet. Le collectif « La Voie est libre » (LVEL), principal groupe d’opposition, espère que le tribunal suivra ces recommandations.

Les arguments en faveur du projet mettent en avant les bénéfices économiques et la réduction des temps de trajet entre Castres et Toulouse. Cependant, les opposants soulignent les impacts environnementaux néfastes, tels que la destruction de zones humides, de terres agricoles et d’écosystèmes sensibles. Ils critiquent également l’utilisation de la route nationale actuelle, qui, selon eux, ne justifie pas la construction d’une nouvelle autoroute.

L’audience de ce lundi matin s’annonce comme un moment clé pour les parties prenantes. Des militants écologistes prévoient de se rassembler pacifiquement devant la gare Matabiau, près du tribunal, pour exprimer leur confiance en la justice. Cette manifestation suit une série de tensions et d’incidents, notamment des affrontements entre opposants et forces de l’ordre, et des actes de vandalisme sur le chantier.

Le concessionnaire du projet, Atosca, a signalé plus de 150 plaintes pour dégradations, tandis que les opposants ont dénoncé des incendies qu’ils estiment être des actes de sabotage. Le démantèlement récent d’une « Zone à défendre » (ZAD) par les forces de l’ordre à Verfeil illustre la tension autour de ce projet.

Le tribunal devra examiner plusieurs recours, dont deux demandes d’annulation d’arrêtés préfectoraux. La décision pourrait non seulement affecter le déroulement du projet A69 mais aussi influencer la manière dont les futurs projets d’infrastructure seront perçus et débattus dans la région.

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Pollution dans la Loire après une fuite de pétrole chez Total à Donges

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Pollution dans la Loire après une fuite de pétrole chez Total à Donges

Une fuite de pétrole brut à la raffinerie TotalEnergies de Donges a entraîné une pollution de la Loire, nécessitant une réponse immédiate des autorités.

La raffinerie TotalEnergies située à Donges en Loire-Atlantique a été le théâtre d’un incident environnemental majeur ce week-end. Une brèche de 2 cm sur un cordon de soudure a conduit à l’écoulement de pétrole brut dans la Loire, créant une irisation d’une surface d’environ 500 m². La préfecture de Loire-Atlantique a réagi promptement, mobilisant l’ensemble des services de l’État pour contenir cette pollution.

Le problème a été détecté samedi soir, lorsque la raffinerie a identifié une fuite au niveau d’un coude d’une ligne de 30 cm de diamètre. La préfecture a immédiatement mis en place un double système de confinement avec des barrages flottants pour limiter la propagation de la nappe de pétrole. Malgré des conditions climatiques défavorables, ces mesures ont permis de contenir en partie la pollution.

La fuite a été stoppée à 03h45 ce dimanche matin, mais les interventions pour colmater définitivement la fuite sont toujours en cours. Selon la préfecture, les eaux contaminées devraient se disperser naturellement et être repoussées vers les berges par le vent. Cependant, une évaluation continue de l’impact environnemental est en cours pour mesurer les conséquences à long terme de cet incident.

Cet événement rappelle un incident similaire en décembre 2022, où une fuite de 700.000 litres d’essence avait été enregistrée à la même raffinerie, classée Seveso seuil haut, soulignant la vulnérabilité des infrastructures pétrolières et la nécessité d’une vigilance accrue pour prévenir de tels accidents.

La direction de la raffinerie de Donges n’a pas pu être contactée pour commenter l’incident, laissant les autorités locales gérer la crise et informer le public.

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