[Sète] Chantier à l’arrêt forcé, liquidation des entreprises, c’est le chichois !

C’est un coup dur pour la municipalité et pour Sète Thau Habitat qui dirige l’ensemble des travaux. Depuis vendredi deux chantiers sont à l’arrêt forcé à cause de la colère des habitants des quartiers prioritaires. Les engins de chantiers ont été remballés et les employés ont disparu des chantiers.

La construction du garage solidaire au coeur du quartier qui patine depuis de longs mois avait elle besoin de ça ? Pour les habitants rencontrés sur place « ce garage solidaire ne ramène aucun emploi ni dans sa construction ni dans son fonctionnement », nous explique t’on. « Qu’au moins ils nous fasse travailler sur la construction du garage », ajoute un habitant. 

À l’ancien Bowling même chose, le chantier est à l’arrêt. En coulisse on cherche des interlocuteurs de poids, malheureusement tous passent la main et ne souhaitent pas s’interposer cette fois ci. « Le problème c’est que ce sont les grands qui se révoltent. Tu veux faire quoi contre des personnes qui ont le même âge que toi et des enfants qui crèvent de faim ? », nous confie un interlocuteur approché par la municipalité.

Des entreprises en liquidation judiciaire sur d’autres travaux

C’est une malédiction. Alors que tous les chantiers des promoteurs poussent comme des champignons et avancent à vitesse grand V, les projets sociaux eux stagnent. Pourquoi ? D’après nos informations ce n’est pas moins de 7 entreprises qui sont en liquidation judiciaire dans deux autres chantiers de logement sociaux. 

Les travaux dans la résidence « Les Posidonies » situé Rue des Oiseaux de Passage à Villeroy à côté de LIDL sont à l’arrêt depuis de long mois maintenant. C’est cinq entreprises de finition qui sont en liquidation judiciaire.

À la résidence « Les Manigueres » situé Rue du Clair Matin, là aussi même problème. Deux entreprises sont en liquidation judiciaire et une entreprise à carrément vu son marché résilié par Sète Thau Habitat pour cause de non-exécution des prestations par l’entreprise.

Les travaux sont au point mort mais l’offre de logement sociaux aussi.

Liquidation judiciaire suspecte ?

Mais que cache ces liquidations judiciaires en cascade ? Comment sont sélectionnées ces entreprises au préalable ? Pourquoi l’offre de logement social n’avance pas pour les plus pauvres depuis des mois alors que les plus aisés n’ont aucun problème pour aménager dans leur nouveau logement ? 

C’est à ces questions que tente de répondre Sébastien Pacull qui a écrit au Directeur Général de Sète Thau Habitat Jean-Paul Giralde dans un courrier daté du 18 Septembre 2020. 

Les réponses du directeur général Jean-Paul Giral sont simples « Les entreprises sont en train de répondre.», « C’est en phase de négociation avec un prestataire agréé pour la mise en œuvre règlementaire », « C’est en expertise et rédaction du nouveau dossier cahier des charges techniques par la maîtrise d’œuvre », … 

En Bref c’est toujours en cours et nous ne sommes pas prêts de voir ces logements sociaux arriver bien qu’il y a urgence. Avec une colère sociale qui monte en plein milieu de cette cacophonie ça promet !

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