Planète
Sète Agglopôle Méditerranée : François Commeinhes s’exprime sur le projet de LGV
Au terme du Conseil Communautaire du 27 janvier dernier, le Président François Commeinhes a tenu à éclaircir la position de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM) quant au projet de ligne à grande vitesse (LGV) entre Montpellier et Perpignan. Voici les éléments notables de son discours.
Après moult mobilisations de l’Observatoire du pays de Thau et la déclaration des conseillers départementaux Véronique Calueba et Gabriel Blasco, c’est au tour de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM) d’exprimer sa position quant au projet de LGV reliant Montpellier à Perpignan.
« Sète Agglopôle Méditerranée considère que ce projet revêt pour l’Occitanie, la France et l’Europe, un caractère ferroviaire majeur. La nouvelle ligne permettra de répondre au besoin croissant de mobilité longue distance, de compléter le réseau ferré à grande vitesse européen, de faciliter l’accès à la grande vitesse en Occitanie et d’augmenter la part de fret », amorce François Commeinhes, le Président de Sète Agglopôle Méditerranée.
Une victoire pour SAM : le rabais de sa participation financière
La communauté d’agglomération a déboursé 12,4 millions d’euros pour financer les travaux de la phase 1, entre Montpellier et Béziers. Cette somme sera étalée sur plusieurs décennies. François Commeinhes précise toutefois que cette participation est bien moindre que celle demandée aux autres collectivités qui jalonnent la ligne. En effet, l’agglomération de Montpellier a débloqué plus de 85 millions d’euros. Celle de Béziers a fourni environ 35 millions d’euros. Celle de Carcassonne, « qui ne bénéficie pas non plus d’une nouvelle gare » a participé à hauteur de 24 millions d’euros.
« Les montants demandés aux Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) prennent désormais en compte l’apport pour le territoire concerné. Ce n’était pas le cas pour les études préalables où tous étaient logés à la même enseigne, souligne le Président. Si nous avons décidé de financer des études complémentaires, à hauteur de 330 000€, nous avons refusé de financer les acquisitions foncières. Nous avons considéré qu’il était plus important et plus prudent d’attendre la déclaration d’utilité publique », ajoute-t-il.
SAM refuse l’enclavement du Bassin de Thau
« En matière de mobilité, les effets positifs sur le territoire sont quasiment inexistants, admet M. Commeinhes. Comment justifier que le gain de temps en TGV de 39 minutes entre Montpellier et Perpignan soit complètement annihilé par la réduction drastique du nombre de TGV en gare de Sète. SAM souhaite donc le maintien d’une offre TGV de qualité en gare de Sète », précise le président. Effectivement, 8 TGV desservent quotidiennement la gare à l’heure actuelle. À l’horizon 2045, seulement 2 devraient subsister.
La Communauté d’agglomération réclame aussi la garantie d’un renforcement significatif des trains du quotidien afin de bénéficier d’un véritable RER littoral, mis en avant par la Région Occitanie. De plus, elle souhaite que la société SNCF Réseau n’abandonne pas la ligne historique qui est sous la menace d’une submersion. « En matière d’attractivité, bien sûr SAM s’interroge de savoir si cette nouvelle ligne n’aura pas un effet négatif sur le tourisme, les évènements culturels et le thermalisme », résume François Commeinhes.
SAM reconnaît la menace environnementale que représente le projet de LNMP
Enfin, la nouvelle ligne Montpellier Perpignan (LNMP) est dénoncée pour l’impact environnemental qu’elle constitue pour le Bassin de Thau. Ce que concède la Communauté d’agglomération.
« Le tracé va impacter plus de 500 hectares de terres agricoles, viticoles, des massifs forestiers et 11 cours d’eau, regrette le maire de Sète. Il n’a échappé à personne que notre territoire sera traversé par de nombreux ouvrages d’art. Le plus emblématique, si j’ose dire, sera le viaduc de plus d’1,4 km de long et 28m de hauteur. Nous souhaitons que SCNF Réseau porte une attention particulière à l’intégration paysagère de ce viaduc. De plus, SAM souhaite maîtriser la mise en œuvre des mesures compensatoires sur son territoire. La Communauté d’agglomération souhaite se voir déléguer […] l’ensemble des travaux permettant la restauration des ripisylves, la renaturation des cours d’eau et des zones humides », assure-t-il.
Un des points dénoncés notamment par l’Observatoire du Pays de Thau est le manque de sérieux dans les études préalables à l’enquête publique. Notamment au sujet de la source d’Issanka. « Le projet traverse le périmètre de protection rapproché (PPR) du captage d’Issanka. À ce jour, la construction de la LNMP est incompatible avec la déclaration d’utilité publique des captages d’Issanka, qui interdit toute nouvelle construction au sein du PPR. Je serai donc très attentif aux garanties apportées par SNCF Réseau pour maintenir notre seule ressource en eau », affirme François Commeinhes.
« En conclusion, SAM n’est pas opposée au principe de cette LNMP. Néanmoins, il faut impérativement que des réponses claires et précises soient apportées par SNCF Réseau », résume le Président. Pour l’instant, SAM demeure dans l’attente de ces réponses. Mais est-il encore possible de stopper le processus qui mènera à la construction de cette ligne ?
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Planète
Inde: la capitale New Delhi ferme la majorité des classes en raison de la pollution
La capitale indienne ferme la majorité des écoles face à une qualité de l’air désastreuse.
La pollution atmosphérique à New Delhi a atteint un niveau critique, forçant les autorités à prendre des mesures drastiques. La capitale indienne, régulièrement classée parmi les villes les plus polluées au monde, fait face à une nouvelle crise environnementale qui bouleverse le quotidien de ses habitants.
Les niveaux de particules fines PM 2,5, particulièrement nocives pour la santé, ont été mesurés à des concentrations 57 fois supérieures aux normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ce week-end. Bien que ces niveaux aient légèrement diminué à 39 fois les seuils recommandés lundi matin, la situation reste alarmante. Ces particules, qui peuvent pénétrer profondément dans les poumons et même entrer dans la circulation sanguine, sont associées à des risques accrus de maladies cardiovasculaires et de cancer.
Face à cette situation, la ministre en chef Atishi a annoncé la fermeture des écoles pour tous les niveaux sauf les classes de 10ème et 12ème. Cette décision vise à protéger les élèves les plus vulnérables tout en permettant aux étudiants de terminale de poursuivre leurs études en vue de leurs examens importants. Les écoles primaires étaient déjà passées à l’enseignement à distance depuis jeudi dernier, une mesure maintenant étendue à presque tous les niveaux d’enseignement.
Les causes de cette pollution sont multiples : les feux agricoles dans les régions avoisinantes, les émissions industrielles et le trafic routier dense contribuent tous à cette situation. Chaque hiver, New Delhi et sa région métropolitaine, qui abritent 30 millions d’habitants, souffrent de ce fléau saisonnier. Les autorités tentent de limiter l’impact en imposant des restrictions sur les chantiers et la circulation des véhicules diesel.
Le gouvernement appelle également les populations sensibles, comme les enfants, les personnes âgées et celles souffrant de maladies pulmonaires ou cardiaques, à rester chez elles. Toutefois, pour beaucoup de résidents, la possibilité d’éviter l’exposition à l’air pollué est limitée par des conditions de logement précaires et l’absence de moyens pour se procurer des purificateurs d’air.
L’hiver, avec ses températures plus basses et ses vents faibles, aggrave la situation en piégeant les polluants dans l’atmosphère. En réponse à cette crise récurrente, la Cour suprême de l’Inde a récemment affirmé que le droit à un air pur est un droit fondamental, exigeant des actions concrètes de la part des gouvernements.
Cette situation soulève des questions sur la durabilité des mesures prises et la nécessité d’une stratégie à long terme pour améliorer la qualité de l’air dans la capitale indienne.
Planète
France : une réduction ambitieuse de la consommation d’énergies fossiles pour 2030
Dans un effort sans précédent pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50 % par rapport à 1990, la France annonce une baisse drastique de sa dépendance aux énergies fossiles d’ici 2030. Cette transition repose sur l’électrification et la décarbonation des secteurs clés, afin de faire face aux enjeux climatiques et de souveraineté.
Le gouvernement français a dévoilé lundi sa feuille de route pour l’énergie et le climat jusqu’en 2050, annonçant des mesures ambitieuses pour réduire l’empreinte carbone du pays. Selon la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), les énergies fossiles, qui représentaient 60 % de la consommation finale en 2022, ne compteront plus que pour 42 % d’ici 2030. L’objectif est de réduire cette part à 30 % en 2035 avant d’atteindre zéro en 2050, marquant une transition vers une énergie entièrement décarbonée.
La ministre de l’Énergie, Olga Givernet, a souligné la nécessité d’une action combinée de sobriété et d’efficacité énergétique, associée au développement massif des énergies sans carbone. Ce plan repose également sur un mix énergétique équilibré entre le nucléaire et les énergies renouvelables, marquant une approche duale pour sécuriser les besoins énergétiques futurs. « Ce n’est pas qu’une question d’énergie, c’est un choix de société », a affirmé la ministre, exprimant la portée sociétale de cette transition.
Les grandes lignes de cette stratégie n’étaient pas inédites, puisque la « planification écologique » et le Plan national intégré énergie-climat (Pniec), transmis à la Commission européenne en juillet dernier, en avaient déjà esquissé les contours. Toutefois, leur adoption avait été retardée par des enjeux politiques internes, notamment la dissolution de la précédente assemblée.
Le plan met en avant l’électrification de nombreux usages, dans la mobilité, l’industrie, et le bâtiment. Ainsi, la France projette de porter les ventes de voitures électriques à deux tiers des ventes totales d’ici 2030, avec une proportion de 15 % dans le parc automobile d’ici la fin de la décennie, contre 2,2 % début 2024. Le secteur du bâtiment est également ciblé, avec un objectif de réduction des émissions de CO₂ à 35 millions de tonnes en 2030, par rapport aux 62 millions de tonnes en 2022, grâce à la rénovation de 400 000 maisons et 200 000 logements collectifs par an, et au remplacement des chaudières au fioul.
L’Union française de l’électricité (UFE) a insisté sur l’importance d’un « Plan d’électrification des usages » intégrant des impératifs de compétitivité et de souveraineté énergétique. De son côté, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) a salué ce projet pour sa portée en matière de compétitivité économique et de lutte contre le réchauffement climatique, malgré un contexte budgétaire contraignant.
Pour atteindre cette transformation, la consommation d’électricité, essentiellement d’origine décarbonée grâce au parc nucléaire, devra augmenter. Parallèlement, un effort de sobriété énergétique est requis pour réduire la consommation totale de 30 % d’ici 2030 par rapport à 2012, puis de 50 % en 2050. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a mis en avant l’aspect préventif de ces mesures, en rappelant les coûts croissants des catastrophes climatiques. Elle a évoqué le récent drame à Valence, en Espagne, pour illustrer l’urgence de freiner les émissions de gaz à effet de serre.
Les documents de cette feuille de route seront soumis à la concertation publique jusqu’au 15 décembre, puis au Haut conseil pour le climat avant la publication des décrets d’application prévue en 2025. Le Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3), publié récemment, anticipe quant à lui un réchauffement de 4°C d’ici la fin du siècle en France, soulignant la gravité des enjeux et la nécessité de concrétiser cette transformation.
France
Un mois de septembre record, 40% de pluies en plus en octobre en France
Les précipitations d’octobre 2024 en France ont dépassé de 40 % la normale, accompagnées d’inondations ravageuses dans le sud et le centre-est. Un mois particulièrement pluvieux et chaud, qui s’inscrit dans une tendance climatique préoccupante.
La France a connu en octobre 2024 un niveau de précipitations inédit pour cette saison, avec une augmentation de 40 % par rapport aux moyennes saisonnières. Bien que ce mois ne figure pas parmi les dix octobres les plus arrosés historiquement, il enregistre des cumuls de pluie exceptionnels dans plusieurs régions, notamment en Provence et dans les Cévennes. En moyenne, 132 mm de pluie sont tombés à l’échelle nationale, avec des niveaux atteignant jusqu’à trois fois la normale sur certains territoires.
Ces précipitations intenses ont entraîné des épisodes d’inondations à répétition, marqués par des événements particulièrement graves dans le centre-est du pays, entre le 15 et le 18 octobre, durant lesquels plusieurs départements ont été placés en vigilance rouge. Cet épisode cévenol, qualifié de sans précédent par la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a vu des niveaux record, comme à Mayres en Ardèche où près de 700 mm de pluie se sont abattus en deux jours.
L’instabilité météorologique n’a pas épargné le Var et les Alpes-Maritimes, touchés par un second épisode pluvieux du 24 au 27 octobre. À Vidauban, 119 mm de pluie sont tombés en une heure, un phénomène jamais observé dans cette région. Ce déferlement de précipitations a inondé une partie du bassin parisien et certaines zones du sud-ouest, tandis que des crues ont frappé des villes de Seine-et-Marne et d’Eure-et-Loir.
Ces perturbations sont en partie attribuées à la dépression Kirk, qui a traversé le pays le 9 octobre, générant des vents violents, avec des pointes à 211 km/h enregistrées dans les Pyrénées-Atlantiques. Ce jour-là, des précipitations records pour un mois se sont abattues en seulement 24 heures, provoquant la montée rapide de certains cours d’eau et des inondations dans des zones sensibles.
Parallèlement à ces événements, les températures se sont également maintenues au-dessus des normales saisonnières, enregistrant une moyenne de 1,6°C de plus que la période de référence 1991-2020. Si le début du mois a offert une légère fraîcheur, octobre a principalement connu des températures élevées, notamment dans le sud-est. Cette anomalie thermique, associée à un ensoleillement réduit de 20 %, renforce les signes d’un changement climatique en cours.
Les experts, bien que prudents quant à une attribution directe au réchauffement climatique sans études approfondies, rappellent que le réchauffement global, en augmentant la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère, tend à intensifier la fréquence et l’intensité des épisodes météorologiques extrêmes. L’automne 2024, marqué par des excédents de précipitations et une anomalie thermique persistante, s’inscrit ainsi dans une série d’événements climatiques qui questionnent l’avenir des régions concernées.
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