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Ollanta Humala écope de 15 ans de prison pour corruption dans un retentissant scandale

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L’ancien dirigeant péruvien et son épouse ont été reconnus coupables de blanchiment et de financement illégal liés au géant brésilien Odebrecht.

La justice péruvienne a frappé fort en condamnant l’ex-président Ollanta Humala à une peine de quinze ans d’emprisonnement pour blanchiment de capitaux. Son épouse, Nadine Heredia, écope de la même sanction dans cette affaire emblématique qui secoue l’Amérique latine depuis des années. Le couple a été reconnu coupable d’avoir bénéficié de fonds illicites provenant du groupe Odebrecht, spécialisé dans les travaux publics, lors des campagnes électorales de 2006 et 2011.

Les magistrats ont établi que trois millions de dollars avaient été versés par l’entreprise brésilienne pour favoriser l’accession au pouvoir de Humala. Un montant supplémentaire de 200 000 dollars, envoyé par l’ancien président vénézuélien Hugo Chávez, aurait également été détourné à des fins personnelles. Les preuves reposent notamment sur les déclarations d’un ancien cadre d’Odebrecht, Jorge Barata, qui a confirmé avoir remis l’argent en mains propres à Nadine Heredia.

Cette condamnation marque un nouveau chapitre dans le vaste scandale Odebrecht, qui a entraîné l’inculpation de dizaines de responsables politiques et économiques à travers la région. Au Pérou, trois autres ex-chefs d’État sont concernés : Alan Garcia, qui s’est suicidé avant son arrestation, Alejandro Toledo, déjà emprisonné, et Pedro Pablo Kuczynski, dont le procès reste à venir.

Les avocats de Humala ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel, dénonçant une décision qu’ils jugent excessive. Le parquet avait initialement requis vingt ans de prison contre l’ancien président et vingt-six ans contre son épouse. Le couple avait déjà passé neuf mois derrière les barreaux en 2017-2018 dans le cadre de la même affaire.

Cette sentence illustre la détermination des autorités péruviennes à lutter contre la corruption, malgré les résistances politiques et les lenteurs judiciaires. Le scandale Odebrecht, révélé en 2016, continue de faire des vagues, rappelant l’ampleur des réseaux d’influence et des pots-de-vin qui ont miné les institutions latino-américaines.

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