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Société

Nouvelle-Calédonie : la ministre des Outre-mer engage un dialogue politique exhaustif

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La ministre Naïma Moutchou entame une série de consultations avec l’ensemble des forces politiques calédoniennes, incluant les indépendantistes, lors de sa visite prévue la semaine prochaine.

La ministre des Outre-mer a confirmé son intention de rencontrer prochainement chaque formation politique de Nouvelle-Calédonie, y compris le Front de libération nationale kanak et socialiste. Cette démarche bilatérale, dont les invitations ont déjà été formalisées, s’inscrit dans une volonté affichée d’écoute et de concertation préalable à toute décision concernant l’avenir institutionnel du territoire. La ministre a souligné son refus d’une approche unilatérale, précisant qu’elle n’arriverait pas avec des solutions préconçues.

Cette visite intervient dans un contexte institutionnel complexe, marqué par la récente validation du report des élections provinciales par le Conseil constitutionnel. Le scrutin, désormais programmé au plus tard pour juin 2026, doit permettre la mise en œuvre de l’accord de Bougival, conclu en juillet entre l’État et plusieurs acteurs politiques locaux. Ce compromis prévoit notamment l’instauration d’un « État de la Nouvelle-Calédonie » au sein de la Constitution française et la reconnaissance d’une nationalité calédonienne.

Le FLNKS a fait savoir sa disposition à participer aux échanges, tout en appelant à une rupture avec les méthodes antérieures et à un dialogue authentique en vue d’un avenir commun. La question de l’élargissement du corps électoral, actuellement restreint aux résidents installés avant 1998 et leurs descendants, constitue un point particulièrement sensible entre loyalistes et indépendantistes.

Naïma Moutchou a réaffirmé son attachement à la pleine reconnaissance de l’identité kanak, tout en insistant sur la nécessité de construire un projet respectueux des multiples mémoires et attachements qui coexistent en Nouvelle-Calédonie. Son déplacement, initialement prévu début novembre, avait été reporté en raison des travaux budgétaires parlementaires.

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