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Maria Corina Machado, l’opposante clandestine qui défie le pouvoir vénézuélien

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Malgré son inéligibilité et une existence recluse, cette figure politique incarne la résistance démocratique au Venezuela, maintenant intacte sa détermination à travers un combat mené dans l’ombre.

L’opposante vénézuélienne Maria Corina Machado poursuit son engagement politique malgré les contraintes qui pèsent sur sa liberté. Empêchée de se présenter à la dernière élection présidentielle, elle a néanmoins conduit une campagne active en soutien au candidat Edmundo Gonzalez Urrutia, ralliant des foules importantes à travers le pays. Sa notoriété s’est affirmée lors des primaires de l’opposition en 2023, où elle avait recueilli une écrasante majorité des suffrages.

Depuis le scrutin de juillet 2024, cette femme de 58 ans vit dans la clandestinité, changeant régulièrement de lieu d’hébergement pour échapper aux autorités. Elle maintient cependant une présence virtuelle, accordant des entretiens à distance et participant à des débats en ligne, toujours sur fond neutre pour préserver le secret de sa localisation. Son compagnon de lutte, Edmundo Gonzalez Urrutia, a quant à lui dû quitter le Venezuela face aux pressions exercées contre lui.

Le gouvernement vénézuélien n’a pas publié les résultats détaillés de l’élection présidentielle, se contentant de proclamer la victoire du président sortant Nicolas Maduro. L’opposition affirme pour sa part avoir remporté le scrutin avec plus des deux tiers des voix, s’appuyant sur des procès-verbaux collectés dans les bureaux de vote à l’initiative de Maria Corina Machado. Cette documentation, qualifiée de falsifiée par le pouvoir, a valu à l’opposante un large soutien international.

Récompensée par le prix Sakharov en 2024, Maria Corina Machado considère cette distinction comme une reconnaissance de la lutte menée par l’ensemble des dissidents vénézuéliens. Libérale convaincue, elle défend une économie de marché et préconise notamment la privatisation de la compagnie pétrolière nationale PDVSA, dont la production s’est effondrée ces dernières années. Son objectif affiché est de permettre le retour des millions de Vénézuéliens contraints à l’exil par la crise économique.

Son parcours politique remonte à 2002, lorsqu’elle a fondé l’association Sumate pour réclamer un référendum révocatoire contre le président Hugo Chavez. Accusée de trahison pour avoir accepté des financements étrangers, elle avait alors pris la décision d’envoyer ses trois enfants vivre à l’étranger. Aujourd’hui, elle répète inlassablement son engagement à poursuivre le combat jusqu’à son terme, affirmant que rien ni personne ne pourra compromettre son attachement à la liberté du Venezuela.

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