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L’UICN alerte sur le déclin accéléré des mammifères marins et des oiseaux

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L’organisation internationale publie une mise à jour préoccupante de sa Liste rouge, pointant la dégradation rapide des écosystèmes arctiques et tropicaux sous la pression des activités humaines.

L’Union internationale pour la conservation de la nature a rendu publique une évaluation alarmante concernant plusieurs espèces emblématiques. Les phoques de l’Arctique et de nombreuses populations aviaires subissent un déclin prononcé, selon les données présentées lors du congrès mondial tenu à Abou Dhabi. La directrice générale de l’institution a souligné que cette actualisation met en lumière l’impact croissant des actions humaines sur les équilibres naturels et climatiques.

Le statut de conservation du phoque à capuchon a été révisé à la baisse, le classant désormais parmi les espèces en danger. Ses cousins, le phoque barbu et le phoque du Groenland, rejoignent quant à eux la catégorie des espèces quasi menacées. Parallèlement, les experts constatent que 61% des espèces d’oiseaux dans le monde enregistrent une diminution de leurs effectifs, contre 44% lors du précédent bilan établi en 2016.

La fonte accélérée de la banquise, habitat essentiel pour les mammifères marins, constitue la menace principale dans les régions polaires. Le réchauffement climatique affecte l’Arctique avec une intensité quadruple par rapport au reste de la planète, compromettant la survie de l’ensemble de la faune polaire. Les scientifiques rappellent le rôle écologique fondamental des phoques, à la fois prédateurs et proies within les réseaux trophiques marins. À ces bouleversements s’ajoutent les pressions anthropiques directes, notamment le trafic maritime, l’exploitation des ressources et les activités de pêche.

Les forêts tropicales représentent l’autre grand front de préoccupation. À Madagascar, dix-sept espèces d’oiseaux ont vu leur situation se dégrader, dont le Philépitte de Schlegel, désormais classé comme vulnérable. En Afrique de l’Ouest, le Calao à casque noir paie le prix du braconnage et du commerce illégal, tandis qu’en Amérique centrale, la déforestation pousse le Troglodyte philomèle vers un statut précaire.

Malgré ce constat sévère, l’UICN maintient que des politiques de conservation ambitieuses peuvent inverser les tendances. La tortue verte illustre cette possibilité, son statut s’étant amélioré grâce à des mesures de protection efficaces ayant permis un accroissement de 28% de sa population mondiale sur cinquante ans. Les experts appellent cependant à ne pas relâcher la vigilance, soulignant que ces succès restent fragiles et exigent un engagement soutenu.

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