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Le sort des bélugas canadiens suspendu à une décision urgente

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Trente cétacés du parc Marineland, privés d’activité depuis sa fermeture, font l’objet d’un débat national sur leur avenir, tandis que la direction évoque l’euthanasie faute de solutions.

Les bélugas du parc Marineland à Niagara vivent des jours incertains. Confinés dans des bassins depuis la cessation des activités du site à l’été 2024, les trente mammifères marins se retrouvent au cœur d’une polémique aux dimensions à la fois politiques et médiatiques. La direction a fait savoir qu’elle envisageait leur euthanasie en l’absence de financements d’urgence.

L’établissement, autrefois très fréquenté, présente aujourd’hui des allées désertes. Ses graves difficultés financières ont conduit à une fermeture officielle, laissant les animaux sans perspective claire. Une proposition de transfert des cétacés vers un parc aquatique en Chine a été rejetée par les autorités canadiennes, qui invoquent une législation interdisant l’exploitation des cétacés à des fins de divertissement.

Face à ce refus, la direction a alerté sur son incapacité à assumer les coûts des soins nécessaires. Dans un courrier adressé au ministère des Pêches et des Océans, elle a souligné le poids de ses dettes et le manque de ressources. Cette situation a suscité l’indignation d’anciens employés, dont un ex-dresseur qui qualifie la menace d’euthanasie d’illégale et de manœuvre de pression.

La controverse s’inscrit dans un contexte plus large de remise en cause des delphinariums. Le Canada a adopté en 2019 une loi interdisant la captivité des cétacés, reflétant l’évolution de l’opinion publique sur ces questions. Plusieurs décès de bélugas survenus ces dernières années font l’objet d’une enquête pour d’éventuels mauvais traitements.

Parmi les solutions évoquées figure la création d’un sanctuaire marin en Nouvelle-Écosse, bien que le projet n’ait pas encore démarré. Les défenseurs des animaux pressent le gouvernement d’agir rapidement pour éviter de nouvelles pertes, tandis que l’exécutif affirme examiner toute proposition alternative de transfert. L’urgence s’accroît jour après jour pour ces mammifères sociaux, dont le bien-être dépend désormais d’une issue négociée dans les plus brefs délais.

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