Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Le Royaume-Uni s’apprête à bannir Palestine Action, accusé d’activisme violent

Article

le

Le gouvernement britannique invoque la lutte antiterroriste pour interdire ce collectif pro-palestinien, suscitant des protestations et des tensions dans les rues londoniennes.

Une décision polémique vient d’être annoncée par les autorités britanniques : le mouvement Palestine Action sera prochainement classé comme organisation terroriste. Cette mesure, justifiée par une série d’actions qualifiées de « criminelles », vise un collectif connu pour ses opérations coup de poing contre des entreprises liées à l’industrie militaire.

La ministre de l’Intérieur a dénoncé des actes de sabotage répétés depuis 2020, notamment des dégradations sur des sites stratégiques. Elle a souligné l’importance de protéger les intérêts de défense nationale, tout en précisant que le texte sera soumis au vote des parlementaires dans les prochains jours. En cas d’adoption, toute affiliation ou soutien à ce groupe pourrait valoir jusqu’à quatorze ans de prison.

Les réactions n’ont pas tardé. Palestine Action a vivement dénoncé une atteinte aux libertés fondamentales, promettant de combattre cette décision devant les tribunaux. L’organisation affirme que ses actions symboliques, comme le jet de peinture rouge sur des avions militaires, ne constituent pas du terrorisme mais une dénonciation des complicités supposées du Royaume-Uni dans le conflit israélo-palestinien.

Des heurts ont éclaté lors d’une manifestation de soutien à Londres, où plusieurs centaines de personnes ont défilé avant d’entrer en confrontation avec les forces de l’ordre. Certains protestataires ont critiqué une instrumentalisation de la législation antiterroriste pour museler des voix dissidentes.

Parmi les actions les plus médiatisées du groupe figurent des intrusions sur des bases aériennes, des cibles industrielles, et même un golf appartenant à Donald Trump en Écosse. Ces opérations spectaculaires, souvent filmées et relayées sur les réseaux sociaux, ont contribué à forger l’image d’un activisme radical mais non armé.

Des organisations comme Greenpeace ont exprimé leur inquiétude, jugeant cette interdiction disproportionnée. Elles redoutent un dangereux précédent pour la liberté de protestation au Royaume-Uni. Dans le même temps, les autorités maintiennent leur fermeté, arguant que Palestine Action aurait intensifié ses méthodes ces derniers mois, avec des modes opératoires plus violents.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte international tendu, où les mobilisations pro-palestiniennes continuent de diviser l’opinion publique. Le débat sur la limite entre activisme légitime et extrémisme promet de s’inviter durablement dans l’arène politique britannique.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus