Planète
La voûte céleste menacée par l’essor des méga-constellations satellitaires
L’explosion du nombre d’engins en orbite terrestre compromet gravement les observations astronomiques depuis l’espace, selon une nouvelle étude.
La multiplication des satellites autour de notre planète constitue un défi majeur pour l’astronomie spatiale. Des simulations réalisées par des chercheurs indiquent que la quasi-totalité des images produites par les futurs grands observatoires orbitaux pourraient être perturbées par les traînées lumineuses de ces objets.
Le parc satellitaire en orbite basse a connu une croissance exponentielle ces dernières années. Selon les projections, plusieurs centaines de milliers d’engins supplémentaires pourraient être déployés d’ici à 2040. Cette prolifération engendre une pollution lumineuse significative qui affecte les instruments d’observation les plus sensibles.
Les reflets solaires sur les surfaces des satellites risquent d’altérer jusqu’à 96 pour cent des données collectées par les télescopes spatiaux de nouvelle génération. Même des observatoires emblématiques comme Hubble ne seraient pas épargnés, avec un tiers de leurs clichés potentiellement impactés. Cette interférence compromettrait des domaines de recherche essentiels, notamment la détection d’astéroïdes géocroiseurs, dont la signature lumineuse se confond avec celle des satellites artificiels.
Si les télescopes positionnés très loin de la Terre, à l’instar de James Webb, restent protégés, la majorité des instruments en orbite terrestre subiraient ces nuisances. Les solutions techniques envisageables, comme le déploiement à plus basse altitude, présentent d’autres risques environnementaux, notamment pour la couche d’ozone.
La réduction du nombre de lancements apparaît comme l’option la plus rationnelle, mais elle se heurte à la dynamique économique et aux besoins stratégiques, en particulier ceux liés au développement de l’intelligence artificielle. La course aux méga-constellations, dominée aujourd’hui par quelques acteurs privés, semble donc devoir se poursuivre.
Les dimensions toujours plus imposantes des satellites aggravent le phénomène. Certains projets envisagent des structures dépassant les trois mille mètres carrés, dont l’éclat rivaliserait avec celui des planètes les plus visibles. En l’absence de régulation et de transparence de la part des opérateurs sur la position et les caractéristiques de leurs engins, la communauté scientifique alerte sur une dégradation durable des conditions d’observation de l’univers.
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