Économie
La succession Peugeot au conseil de Stellantis s’annonce serrée
Le constructeur automobile voit s’opposer deux cousins pour représenter la famille fondatrice au sein de son organe de direction, dans un processus qui s’achèvera avant la fin de l’année.
La famille Peugeot doit désigner son représentant au conseil d’administration de Stellantis d’ici au 31 décembre. Le choix se porte entre Robert Peugeot, actuel titulaire du poste, et son cousin Xavier Peugeot. Cette décision intervient dans le cadre du renouvellement des mandats avant l’assemblée générale du printemps, un processus qualifié de « classique » par les représentants familiaux.
Le siège concerné est actuellement occupé par Robert Peugeot, âgé de soixante-quinze ans, nommé en 2021 après la fusion ayant donné naissance à Stellantis. Son mandat initial de cinq ans, exceptionnellement long, laissera place à un mandat standard de deux ans pour son successeur. Robert Peugeot, qui a consacré toute sa carrière au groupe automobile avant de cesser ses fonctions opérationnelles en 2007, brigue sa propre succession.
Face à lui se présente Xavier Peugeot, son cousin âgé de soixante-et-un ans. Ce dernier dirige depuis le début de l’année la marque DS, après avoir supervisé avec succès la division des véhicules utilitaires, particulièrement rentable. Lui aussi a effectué l’essentiel de sa carrière au sein du groupe historique.
La désignation du candidat final relève d’un mécanisme complexe impliquant trois entités familiales distinctes. Les conseils d’administration des Etablissements Peugeot Frères, de Peugeot Invest et de Peugeot 1810 devront tous se prononcer. La structure Peugeot 1810 détient précisément la participation familiale dans le capital de Stellantis, où la famille Peugeot possède 7,6% des actions.
Le paysage actionnarial de Stellantis montre une répartition où le holding Exor de la famille Agnelli détient 14,9% du capital, devant la participation de l’État français via Bpifrance qui s’élève à 6,4%. Le reste du capital, soit près de 70%, est constitué d’actions en circulation sur les marchés financiers.
Cette succession intervient dans une famille réputée pour sa discrétion, mais qui a connu par le passé certaines tensions, notamment lors de précédentes transitions générationnelles. Le candidat retenu par les instances familiales sera proposé à l’approbation de l’assemblée générale de Stellantis au printemps prochain.
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