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La gestion de l’épizootie bovine cristallise la colère des campagnes

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_**Alors que les actions de protestation se multiplient, le ministre de l’Intérieur appelle les forces de l’ordre à la retenue, suscitant des critiques vives de l’opposition.**_

La tension reste vive dans le monde agricole, où les mobilisations contre la stratégie gouvernementale de lutte contre la dermatose nodulaire se sont poursuivies ce week-end. Les éleveurs contestent avec force la politique d’abattage préventif des troupeaux, jugée par beaucoup comme la seule mesure efficace pour endiguer la propagation de cette maladie contagieuse. Cette approche, défendue par le ministère de l’Agriculture, est perçue sur le terrain comme une menace existentielle pour de nombreuses exploitations.

Face à cette situation explosive, le ministre de l’Intérieur a tenu une réunion de crise avec les préfets et les hauts responsables des forces de l’ordre. Il leur a demandé d’adopter une posture empreinte de modération et de discernement dans le traitement des manifestations, tout en maintenant la capacité à intervenir en cas de débordements. Cette consigne, interprétée comme un appel à la souplesse, n’a pas manqué de provoquer des réactions politiques.

Les critiques fusent en effet de tous bords. À gauche, le leader de La France insoumise a dénoncé une stratégie sanitaire qu’il qualifie d’absurde et un recours disproportionné à la force publique lors des récentes tensions. Il plaide pour l’écoute des alternatives scientifiques et professionnelles qui, selon lui, permettraient d’éviter les abattages massifs.

Du côté de l’opposition de droite, des voix s’élèvent également pour condamner la brutalité perçue du protocole en vigueur. Le président du Rassemblement national a ainsi appelé à un assouplissement des mesures, privilégiant selon lui la vaccination et la mise en quarantaine des animaux plutôt que l’euthanasie systématique des cheptels. Cette convergence de critiques, bien que venant d’horizons politiques opposés, souligne l’ampleur de la défiance et la profondeur de la crise de confiance qui traverse le secteur agricole.

Parallèlement, le principal syndicat agricole de gauche a lancé un appel à la multiplication des blocages sur l’ensemble du territoire, exigeant l’arrêt immédiat des abattages totaux. Ces actions, qui ont rassemblé plusieurs centaines de personnes dans une quinzaine de départements, illustrent la détermination d’une profession qui se sent acculée. Le gouvernement se trouve ainsi confronté à un défi complexe, devant concilier l’impératif sanitaire absolu de contenir l’épizootie et la nécessité de préserver la viabilité économique et le moral d’une filière en grande détresse.

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