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Harvard sous pression : 2 milliards de subventions gelés après des tensions politiques

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L’administration américaine sanctionne la prestigieuse université, accusée de laxisme face à l’antisémitisme, tandis que Harvard invoque la liberté académique.

La Maison Blanche a décidé de suspendre une enveloppe de 2,2 milliards de dollars destinée à Harvard, l’une des institutions les plus réputées au monde. Cette mesure intervient après des mois de tensions autour de la gestion par l’université des manifestations étudiantes liées au conflit israélo-palestinien. Les autorités fédérales reprochent à Harvard de ne pas avoir suffisamment protégé ses étudiants juifs contre des actes d’intimidation.

Dans un courrier officiel, le gouvernement a exigé que l’université renforce son cadre disciplinaire, notamment en signalant tout comportement inapproprié impliquant des étudiants étrangers. Il a également demandé un audit des opinions au sein du corps enseignant et étudiant, ainsi qu’un contrôle externe pour garantir la diversité des points de vue. Des conditions jugées excessives par Harvard, qui y voit une atteinte au Premier amendement de la Constitution, garantissant les libertés d’expression et de recherche.

Le président de l’université, Alan Garber, a réaffirmé son refus de céder à ces pressions, soulignant l’importance de préserver l’indépendance académique. « Aucun pouvoir politique ne devrait dicter nos programmes, nos embauches ou nos sujets de recherche », a-t-il déclaré. Une position saluée par des figures démocrates, comme l’ancien président Barack Obama, tandis que des républicains proches de Donald Trump ont qualifié Harvard de symbole de « décadence intellectuelle ».

Cette décision s’inscrit dans un contexte plus large de restrictions financières imposées à plusieurs établissements prestigieux, dont Columbia et le MIT, accusés de tolérer des discours antisémites. Les subventions fédérales représentent près de 11 % du budget d’Harvard, qui dispose pourtant d’une importante réserve financière. Le bras de fer entre le pouvoir politique et le monde universitaire soulève des questions fondamentales sur les limites de l’ingérence gouvernementale dans l’enseignement supérieur.

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