Sports
Handball : les Bleues sont championnes du monde à 7 mois des Jeux Olympiques de Paris 2024
Les handballeuses de l’équipe de France ont remporté dimanche leur troisième sacre mondial, après être venues à bout des norvégiennes (31-28), en finale, à Herning, au Danemark. Elles défendront l’été prochain leur titre olympique lors des Jeux de Paris.
Un nouveau titre pour la France. Les handballeuses françaises sont devenues championnes du monde pour la troisième fois après 2003 et 2017 en battant la Norvège, 31 à 28, dimanche 17 décembre ,en finale à Herning, au Danemark.
« C’est incroyable ce qui se passe, on est fières de nous, on a tout donné, c’est vraiment magique, on a fait une défense incroyable, on a eu des gardiennes incroyables, avec ça on peut juste gagner et c’est trop bien, a témoigné la demi-centre Léna Grandveau, au micro de beIN Sports. C’était un peu inattendu pour moi, je suis arrivée l’année dernière en tant que jeune, tout est nouveau pour moi. Les anciennes nous ont aidées sur tout, c’est pour ça que j’ai performé, merci aux anciennes ! ».
Vingt ans après leur premier sacre planétaire, six ans après leur deuxième et un an et demi après le titre olympique décroché à Tokyo, les Bleues installent un peu plus la France au sommet du handball, où trônaient jusqu’à présent les Norvégiennes.
Doubles championnes d’Europe et championnes du monde en titre, les Scandinaves n’ont cette fois pas pu briser les rêves de gloire des Françaises, comme elles l’avaient fait en finale de l’Euro-2020 (22-20), du Mondial-2021 (29-22) et en demi-finales de l’Euro-2022 (28-20).
Deux victoires en une semaine contre la bande de Stine Oftedal, après celle acquise dimanche dernier en conclusion du tour principal (24-23), à Trondheim devant le public norvégien : cette équipe de France millésime 2023, qui n’a pas perdu un seul match de l’année, était intouchable.
Elle était pourtant arrivée en Scandinavie il y a trois semaines avec pour seul objectif affiché de mesurer ses progrès avant le grand défi de la défense du titre olympique à Paris l’année prochaine.
Elle voulait aussi ouvrir le chantier du jeu offensif, défaillant à l’Euro l’an passé face aux Norvégiennes qui avaient mis en lumière un point faible traditionnel des Bleues, reparties de Slovénie pleines d’amertume. Un an plus tard, les larmes de Ljubljana sont séchées et les Françaises ont ajouté une corde à leur arc. Ainsi qu’un titre à leur collection.
Les handballeuses françaises s’appuient toujours sur une défense féroce et organisée, malgré l’absence de sa patronne depuis dix ans, Béatrice Edwige, écartée pour laisser place à la jeunesse.
Cette arme a fini par user les Norvégiennes de Henny Reistad (5/6) au cours d’une seconde période beaucoup moins enlevée que la première (20-17 à la mi-temps), où la France a tenu bon après avoir senti revenir dans sa nuque le souffle de Katrine Lunde et de ses équipières (26-25, 49e).
Elle aurait pu par ailleurs s’éviter des sueurs froides en fin de match si Alicia Toublanc avait conclu sa contre-attaque dans les filets et non sur la barre à six minutes de la fin sur une balle de +5 (29-25).
Les Bleues semblent encore plus efficaces sur contre-attaques, leur autre garantie décennale. Comme celle conclue par la capitaine Estelle Nze Minko, après avoir elle-même intercepté la balle, pour créer un premier écart en fin de première période (17-14, 24e). Et elles ont progressé sur attaques placées, donc, à l’instar de cette action d’école pour décaler Chloé Valentini sur son aile gauche (24-21, 37e).
Ce troisième titre est aussi celui d’un groupe très homogène, où quasiment chaque joueuse a apporté sa pierre. Laura Glauser avait brillé depuis une semaine dans le but ? Dimanche, le flambeau a été repris par Hatadou Sako (4 arrêts sur 16 tirs dont un pénalty), entrée en seconde période et qui a fermé la boutique en détournant un tir de Skogrand à deux minutes de la fin.
Sarah Bouktit, 21 ans, a elle parfaitement pris le relais dans l’exercice des penalties (2/3), alors que Léna Grandveau (5/6), un an de moins, a livré une fin de match étincelante. Formée comme demie centre, la Nantaise a remplacé au pied levé Laura Flippes, qui a reçu un coup en première période, au poste d’arrière droite alors qu’elle est droitière – et dispose donc d’un angle de tir moindre.
Avec l’insouciance de ses 20 ans, Grandveau a inscrit les quatre derniers buts des Bleues dans une « Boxen » de Herning tout de rouge vêtues aux couleurs du Danemark et de la Norvège voisine. Sur le terrain de laquelle les Françaises se sont ruées au coup de sifflet final pour célébrer un troisième titre mondial qui brille d’un éclat particulier vingt ans après le premier et à sept mois des Jeux olympiques de Paris.
Culture
Les descendants de Gustave Eiffel s’opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel
Alors que la maire de Paris souhaite conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, les héritiers de Gustave Eiffel réaffirment leur désaccord. Ils proposent un transfert symbolique des anneaux à Los Angeles d’ici fin 2024.
L’installation des anneaux olympiques sur la tour Eiffel, symbole incontournable de Paris, suscite un vif débat entre la municipalité et les descendants de son créateur, Gustave Eiffel. L’Association des descendants de Gustave Eiffel (Adge) s’est à nouveau exprimée, dimanche, en réaffirmant sa ferme opposition à la volonté de la maire Anne Hidalgo de maintenir cette installation jusqu’en 2028, au-delà de l’échéance olympique parisienne de 2024.
Dans un communiqué, les descendants expriment leur satisfaction quant à la présence temporaire des anneaux durant les Jeux, mais insistent sur la nécessité de les retirer dès la fin de l’année olympique. En cause, une « altération substantielle » de l’esthétique et du symbole de la tour Eiffel, qu’ils jugent incompatible avec l’œuvre originelle de leur ancêtre. Selon eux, les anneaux, de par leur taille imposante et leurs couleurs vives, perturbent l’harmonie visuelle de ce monument iconique, modifiant ses formes épurées et symbolisant une rupture avec son histoire.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de tensions avec la mairie, qui défend de son côté une démarche visant à prolonger l’esprit olympique à travers cette installation. Anne Hidalgo avait réitéré son souhait de voir les anneaux perdurer sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, insistant sur leur potentiel à renforcer le lien entre ces deux événements planétaires. Toutefois, ce projet a provoqué un tollé parmi les défenseurs du patrimoine parisien et les opposants politiques, arguant que la tour, patrimoine universel, ne doit pas devenir le support de symboles événementiels temporaires au-delà de son rôle dans les Jeux de Paris.
Les descendants d’Eiffel vont plus loin en suggérant une alternative à la prolongation des anneaux. Ils proposent que, tout comme la flamme olympique sera transmise à Los Angeles à la fin des Jeux de 2024, la Ville de Paris pourrait symboliquement transférer les anneaux à la cité californienne. Ce geste marquerait, selon eux, la clôture de l’année olympique et préserverait l’intégrité visuelle de la tour Eiffel tout en respectant la continuité symbolique des Jeux.
Soucieux de protéger l’héritage de Gustave Eiffel, les membres de l’Adge rappellent avoir consulté un cabinet juridique afin de défendre leur position. Pour eux, l’accrochage des anneaux ne relève pas seulement d’une question esthétique, mais touche également au symbole que représente la tour, monument synonyme de neutralité et de paix, dénué de toute association directe avec les Jeux olympiques au fil de son histoire.
Ce débat soulève des questions plus larges quant à l’utilisation des monuments historiques dans le cadre d’événements mondiaux. Si certains y voient une opportunité de rayonnement international, d’autres, comme les héritiers d’Eiffel, insistent sur la nécessité de préserver l’intégrité des œuvres architecturales majeures. Le dialogue entre la mairie de Paris et les représentants de Gustave Eiffel reste ouvert, dans l’espoir de trouver un compromis respectant à la fois l’esprit des Jeux et celui de la tour Eiffel, emblème éternel de la capitale française.
France
Paris termine en beauté les Jeux paralympiques avec une soirée électro
Dans une ambiance festive malgré la météo capricieuse, Paris a célébré la fin des Jeux paralympiques 2024 avec une cérémonie marquée par une grande fête musicale au Stade de France. La capitale française, qui a accueilli les athlètes du monde entier, a passé le flambeau à Los Angeles, prochain hôte des Jeux en 2028.
Ce dimanche soir, Paris a mis un point final à un été olympique exceptionnel en accueillant la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques dans un Stade de France vibrant aux sons de la musique électro. Dès 20h30, la fête a commencé, marquée par la symbolique extinction de la vasque olympique, qui a trôné pendant toute la durée des compétitions au cœur des Tuileries. Malheureusement, en raison des intempéries, l’ultime envol de la vasque au-dessus du bassin n’a pu avoir lieu. Toutefois, cela n’a pas gâché l’enthousiasme de la foule, bien décidée à profiter de cette soirée festive.
Transformé en gigantesque piste de danse, le Stade de France a réuni 24 figures emblématiques de la scène électro française, à l’instar de Jean-Michel Jarre, Kavinsky et Kungs, pour un spectacle d’une heure célébrant l’esprit de « Paris est une fête ». Devant 4 400 para-athlètes venus de toutes parts, la musique a résonné, apportant une touche finale aux exploits sportifs qui ont marqué cette quinzaine.
La délégation chinoise a une nouvelle fois confirmé sa domination, terminant en tête du tableau des médailles avec 94 titres, poursuivant ainsi sa série ininterrompue de victoires. Derrière elle, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont également brillé. Côté français, l’objectif ambitieux de se hisser dans le top 8 a été atteint avec 19 médailles d’or sur un total de 75. Aurélie Aubert, championne de Boccia, et Tanguy De La Forest, en para-tir sportif, ont eu l’honneur de porter fièrement le drapeau tricolore pour cette dernière parade.
La fin des festivités ne signifie pas pour autant la fin des enjeux. Michael Jeremiasz, chef de mission de la délégation française, a salué l’ampleur des Jeux de Paris, qualifiés de « plus grands Jeux paralympiques de l’histoire ». Avec la participation record de 168 nations et une couverture télévisuelle assurée par 165 chaînes, l’édition 2024 s’inscrit comme un jalon important dans l’histoire des paralympiques. Mais au-delà de l’aspect sportif, les attentes sont fortes concernant l’héritage que ces Jeux laisseront en termes de droits et de visibilité pour les personnes en situation de handicap.
Michael Jeremiasz a souligné que ces Jeux ne devaient pas rester une « parenthèse enchantée ». Le défi est désormais de maintenir cette dynamique pour encourager des avancées concrètes, notamment en matière d’accès à l’emploi et de citoyenneté pour les personnes handicapées. La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a réaffirmé la nécessité de rendre le métro parisien accessible à tous, un chantier colossal qui doit encore surmonter de nombreux obstacles.
Alors que les regards se tournent vers Los Angeles 2028, la flamme olympique s’éteint sur Paris, laissant derrière elle l’espoir que les progrès amorcés ne faibliront pas, et que la capitale continuera de se transformer pour être toujours plus inclusive.
Sports
Les Jeux paralympiques de Paris 2024 lancés sous le signe de l’inclusion et de la transformation
La cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques 2024 s’est déroulée en plein cœur de Paris, marquant le début de onze jours de compétitions intenses. Dans une atmosphère empreinte de symbolisme et de célébration, la vasque a été allumée par cinq athlètes français, sous les regards de milliers de spectateurs.
Les Jeux paralympiques de Paris 2024 ont été inaugurés le mercredi 28 août au terme d’une cérémonie riche en émotions, organisée dans le cadre prestigieux du Jardin des Tuileries. À 23h34 précises, la vasque symbolique s’est élevée au-dessus de la capitale, illuminée par les porte-drapeaux de la délégation française, Nantenin Keïta et Alexis Hauquinquant, accompagnés par Elodie Lorandi, Charles-Antoine Kouakou et Fabien Lamirault. Ce moment solennel, empreint de fierté et de détermination, a été le point culminant d’un événement de trois heures qui a célébré non seulement le sport, mais aussi l’inclusion et la diversité.
Précédant ce grand final, la parade des athlètes a vu défiler 5 100 participants issus de 168 délégations, depuis les Champs-Élysées jusqu’à la place de la Concorde. Les 50 000 spectateurs présents le long de cette avenue emblématique ont été les témoins d’une démonstration de solidarité et de respect, symboles forts de ces Jeux. Cette procession a été l’occasion de rappeler la diversité et la force des athlètes paralympiques, venus des quatre coins du monde pour se mesurer dans des compétitions qui débuteront dès le lendemain.
La cérémonie, bien que plus introspective que celle des Jeux olympiques, n’en était pas moins ambitieuse. Axée sur les thèmes de l’inclusion et de la célébration du corps, elle a offert un spectacle visuel impressionnant, ponctué par des performances artistiques de haut vol. Cependant, un léger couac technique a été relevé dans la retransmission télévisée, avec un son jugé insuffisant par certains téléspectateurs, atténuant l’impact de prestations musicales telles que celle de Christine and The Queens.
Ces Jeux paralympiques, placés sous le signe de la transformation, ont été salués par Tony Estanguet, président de Paris 2024, qui a évoqué une « révolution paralympique » en marche. Selon lui, cette révolution, bien que douce, promet de bouleverser profondément les perceptions et les consciences, laissant entrevoir un avenir marqué par une inclusion plus grande et une reconnaissance accrue des capacités de chacun. Les prochains jours s’annoncent donc non seulement sportifs, mais également porteurs d’un message universel de changement et de progrès.
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