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Économie

Frédéric Merlin, le patron du BHV face à la polémique Shein

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Le jeune dirigeant reconnaît avoir sous-estimé les défis liés à la gestion du grand magasin parisien, tout en défendant une stratégie commerciale qui continue de diviser.

Frédéric Merlin, président de la Société des Grands Magasins et propriétaire du BHV Marais, admet avoir mal évalué les enjeux entourant la direction de cette institution parisienne. Le dirigeant de 34 ans affirme cependant assumer pleinement ses choix stratégiques, conçus pour dynamiser le commerce physique. Il confie avoir négligé l’ampleur de l’exposition médiatique et politique inhérente à la gestion d’un établissement situé face à l’Hôtel de Ville.

L’ouverture prochaine d’un espace dédié à Shein, géant asiatique du e-commerce régulièrement critiqué pour ses pratiques commerciales et environnementales, suscite de vives réactions. Plusieurs enseignes ont annoncé leur départ du BHV en signe de protestation, rejoignant d’autres défections liées à des retards de paiement. Le dirigeant attribue ces difficultés à des problèmes techniques en cours de résolution, écartant toute question de liquidités.

Le partenariat avec Shein a valu à la SGM son exclusion de l’Union du grand commerce de centre-ville, tandis que les Galeries Lafayette refusent d’accueillir la marque dans leurs enseignes. Des élus parisiens et des représentants professionnels ont exprimé leur désapprobation, contestant notamment les déclarations de M. Merlin concernant un prétendu soutien municipal.

Issu d’une famille lyonnaise, le dirigeant a bâti sa fortune avec sa sœur Maryline, estimée à 600 millions d’euros. Après des études en droit et un BTS immobilier, il fonde à vingt ans sa première société de conseil, puis se spécialise dans la réhabilitation d’ensembles commerciaux délaissés. La SGM, créée en 2018, gère aujourd’hui une dizaine de centres commerciaux et plusieurs Galeries Lafayette en région.

Décrit comme un entrepreneur audacieux par ses pairs, Frédéric Merlin mise sur des opérations événementielles, à l’image des boutiques éphémères Pokémon ou Squeezie, pour renouveler l’attractivité du BHV. Le dirigeant se présente en chef de famille protecteur, assumant son rôle public pour préserver ses proches des polémiques. Il affirme travailler quatorze heures par jour pour redresser la rentabilité du grand magasin, tout en reconnaissant que certaines décisions auraient pu être mieux anticipées.

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