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Déforestation et inondations, un lien de cause à effet en Indonésie

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Les pluies diluviennes qui ont frappé l’archipel ont mis en lumière le rôle aggravant de la disparition des forêts, un phénomène qui réduit la capacité des sols à absorber les précipitations et à stabiliser les terrains.

Les récentes crues soudaines et coulées de boue ayant entraîné des centaines de décès en Indonésie trouvent une partie de leurs origines dans la transformation profonde des paysages. Au-delà des conditions météorologiques extrêmes, la réduction drastique du couvert forestier apparaît comme un facteur déterminant dans l’amplification des catastrophes. Cette analyse est partagée par des scientifiques, des organisations environnementales et les autorités publiques.

Les forêts jouent un rôle de régulateur naturel. Leur canopée intercepte une partie des pluies, tandis que leurs racines structurent les sols et favorisent l’infiltration de l’eau. La conversion de ces espaces boisés en plantations ou en zones minières modifie radicalement l’hydrologie des bassins-versants. En l’absence de cette couverture végétale, les eaux de pluie ruissellent plus vite et plus massivement vers les rivières, provoquant des montées des eaux brutales et une érosion accrue.

L’Indonésie compte parmi les nations où le rythme de disparition des forêts primaires reste l’un des plus élevés au monde. L’île de Sumatra, particulièrement touchée par les inondations, illustre cette dynamique. Son territoire a connu une transformation extensive pour l’agriculture, notamment la culture du palmier à huile, et pour l’extraction minière. Ces activités ont fragmenté et réduit les massifs forestiers, altérant la résilience des écosystèmes face aux événements climatiques intenses.

La présence de troncs d’arbres charriés par les flots jusqu’aux rivages a relancé le débat sur les pratiques d’exploitation du bois. Le gouvernement a annoncé l’ouverture d’enquêtes concernant d’éventuelles coupes illégales dans les régions sinistrées. Le ministre en charge des forêts a lui-même reconnu la nécessité de trouver un équilibre entre impératifs économiques et préservation environnementale.

Face à cette situation, les appels se multiplient pour renforcer la protection des forêts restantes et engager des programmes de restauration écologique. Les experts soulignent que la prévention de nouvelles pertes forestières est aussi cruciale que la réhabilitation des zones dégradées. Cette double approche est présentée comme indispensable pour atténuer la vulnérabilité des territoires et des populations face aux aléas naturels, dans un contexte de changement climatique.

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