Nous rejoindre sur les réseaux

Planète

COP30 au Brésil, un naufrage diplomatique en Amazonie

Article

le

Les négociations climatiques se sont achevées dans la confusion à Belém, après deux semaines marquées par des tensions persistantes et des incidents techniques à répétition.

La trentième conférence des Nations unies sur le climat s’est conclue samedi dans une atmosphère tendue, ponctuée de protestations, d’interruptions de séance et de défaillances matérielles. Cette clôture mouvementée reflète l’ensemble des pourparlers, marqués par des désaccords profonds et une organisation défaillante. Le président brésilien de la COP, André Correa do Lago, a tenté de maintenir le cap avec un calme constant, malgré les multiples perturbations.

La séance plénière finale, ouverte avec trois heures de retard, a vu l’adoption rapide du texte principal, validé par le traditionnel coup de marteau. Mais cette apparente unanimité a vite été compromise par une série de contestations. La délégation colombienne, par la voix de sa représentante Daniela Duran, a vivement réclamé la parole pour exprimer son désaccord, tandis que le représentant du Vatican a soulevé des objections concernant les références au genre dans un texte annexe, provoquant des réactions hostiles dans l’assistance. Plusieurs pays, dont l’Argentine et l’Indonésie, ont ensuite fait part de leurs réserves.

Confronté à ces remous, le président de séance a pris la décision inhabituelle de suspendre temporairement les travaux, geste interprété comme une volonté de transparence mais qui a suscité de nouvelles critiques. La délégation russe a fustigé cette interruption, qualifiant les échanges de puérils et accusant certains participants de chercher à satisfaire des intérêts nationaux au détriment de l’intérêt général. Les infrastructures du centre des congrès n’ont pas été épargnées, une averse tropicale provoquant des infiltrations d’eau dans la salle plénière, rappelant les difficultés logistiques qui ont entravé le bon déroulement de cette édition brésilienne.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus