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Économie

Législatives 2024 : soulagement sur les marchés après le premier tour

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Législatives 2024 : soulagement sur les marchés après le premier tour

La Bourse de Paris repart à la hausse après le premier tour des élections législatives de 2024. Les résultats ont éloigné la perspective d’une majorité absolue pour le Rassemblement national, rassurant ainsi les investisseurs.

Au lendemain du premier tour des élections législatives, les marchés financiers affichent un net soulagement. Les deux scénarios les plus redoutés par les investisseurs semblent avoir été écartés, ce qui a eu un impact immédiat sur la Bourse de Paris. À l’ouverture ce lundi, le CAC 40 a bondi de 2,59 %, marquant une nette reprise après sa pire performance mensuelle depuis 2022.

Avec 33,15 % des suffrages au niveau national, le Rassemblement national et ses alliés ont obtenu un score inférieur aux prévisions qui annonçaient 36 %. Cette performance atténuée a éloigné la perspective d’une majorité absolue pour le parti nationaliste, un résultat qui a rassuré les marchés. De plus, les macronistes ont montré une résistance plus forte que prévue, évitant un effondrement complet.

Cette situation a été perçue comme le « scénario du moins pire » par les analystes, conduisant à un rebond significatif des marchés. À 09 h 20, le CAC 40 gagnait 2,62 %, atteignant 7 673,55 points, entamant ainsi le mois de juillet dans le vert après avoir chuté de 6,42 % en juin.

Les banques cotées sur le CAC 40 ont particulièrement bien performé, avec des hausses importantes : Société Générale a progressé de 7,21 % à 23,50 euros, Crédit Agricole de 5,26 % à 13,41 euros, et BNP Paribas de 5,07 % à 62,55 euros.

Sur le marché de la dette, l’écart entre le taux d’intérêt de l’emprunt à dix ans de la France (3,25 %) et celui de l’Allemagne (2,54 %) s’est resserré, reflétant une amélioration de la confiance des investisseurs dans l’économie française.

Les résultats du premier tour des législatives ont donc apporté un souffle d’optimisme aux marchés financiers, marquant un début prometteur pour ce mois de juillet.

Économie

L’UE impose des surtaxes aux véhicules électriques chinois

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L'UE impose des surtaxes aux véhicules électriques chinois

L’UE a imposé jeudi, à titre conservatoire, jusqu’à 38% de droits de douane supplémentaires sur les importations de véhicules électriques chinois, avant une décision définitive en novembre, accusant Pékin d’avoir illégalement favorisé ses constructeurs.

Face aux « subventions déloyales » accordées selon Bruxelles aux entreprises chinoises, ces droits « compensateurs » entreront en vigueur vendredi, s’ajoutant aux taxes de 10% déjà appliquées par l’UE aux véhicules importés de Chine. À l’issue d’une enquête antisubventions entamée en octobre, Bruxelles avait annoncé ces surtaxes le 12 juin, tout en lançant des discussions avec Pékin pour tenter de résoudre le problème et désamorcer les risques de guerre commerciale.

La Chambre de commerce chinoise dans l’UE a fustigé une « mesure protectionniste motivée par des facteurs politiques », espérant que les pourparlers débouchent « le plus tôt possible ». Cui Dongshu, secrétaire général de la Fédération chinoise des constructeurs de voitures, a condamné cette décision comme « une erreur complète », susceptible d’augmenter le coût des véhicules « au détriment des consommateurs » européens.

La Commission a désormais quatre mois pour décider de surtaxes définitives, ce qui laisse ouverte une fenêtre de dialogue. Ces droits définitifs, qui devront être avalisés par les Vingt-Sept, seraient valables cinq ans. Bruxelles emboîte le pas aux États-Unis, qui avaient annoncé mi-mai une hausse des droits de douane sur les véhicules électriques chinois à 100%, contre 25% précédemment.

Championne des moteurs essence et diesel, l’industrie automobile européenne craint de voir ses usines disparaître si elle échoue à endiguer la déferlante annoncée des modèles électriques chinois. Pékin a pris de l’avance en investissant de longue date dans les batteries. Dans l’UE, le marché est en plein essor avant l’interdiction en 2035 des ventes de véhicules neufs à moteur thermique : les véhicules électriques chinois représentent désormais 22% du marché européen, contre 3% il y a trois ans, selon les estimations du secteur. Les marques chinoises occupent 8% de parts de marché.

Les consultations avec le gouvernement chinois se sont intensifiées ces dernières semaines, et des contacts se poursuivent au niveau technique pour parvenir à « une solution mutuellement acceptable », selon la Commission. Bruxelles imposera des surtaxes de 17,4% au fabricant chinois BYD, 19,9% à Geely et 37,6% à SAIC (marque MG…). Les autres constructeurs seront soumis à un droit supplémentaire moyen d’environ 21% s’ils ont coopéré à l’enquête, ou de 37,6% dans le cas contraire. Ces droits ne seront perçus que si des droits définitifs sont institués.

Le constructeur chinois XPeng a affirmé qu’il « ne changera pas » sa stratégie de développement et cherchera à trouver « des moyens de minimiser l’impact » sur ses clients européens. Son homologue NIO dit « rester pleinement engagé » sur le marché européen et assure « maintenir les prix de ses modèles à ce stade ». MG France a pour sa part pris les devants en dédouanant et stockant 2.600 véhicules.

Des modèles de marques non chinoises produits en Chine sont aussi ciblés : Tesla Model 3, Mini électriques, Volvo EX40… Si les surtaxes sont confirmées par Bruxelles, seule une majorité qualifiée d’États membres (15 pays représentant 65% de la population européenne) pourrait s’opposer à leur adoption définitive. Selon l’institut allemand Kiel, ces droits additionnels pourraient réduire de 42% les importations de véhicules électriques venant de Chine, une baisse « largement compensée par l’augmentation des ventes de producteurs européens et d’importations de pays tiers ».

Si la France et l’Espagne poussaient activement pour des mesures proportionnées, l’Allemagne, très engagée en Chine, bataillait au contraire avec la Suède et la Hongrie pour éviter des sanctions, craignant des représailles de Pékin. Les constructeurs automobiles allemands Audi, BMW, Mercedes et Volkswagen réalisent près de 40% de leurs ventes mondiales en Chine. « Les effets négatifs de cette décision l’emportent sur les avantages possibles », a déploré Volkswagen jeudi.

Pékin a menacé l’UE de mesures de rétorsion : la Chine a déjà annoncé mi-juin une enquête antidumping sur les importations de porc européen, après une enquête lancée en janvier sur les eaux-de-vie de vin de l’UE (dont le cognac). Vins, produits laitiers et voitures à grosses cylindrées seraient aussi dans son viseur, selon la presse chinoise. Cette nouvelle passe d’armes s’inscrit dans les tensions commerciales grandissantes entre les Occidentaux et la Chine, également accusée de détruire la concurrence dans d’autres secteurs : éoliennes, panneaux solaires, batteries…

Avec l’intention de freiner les importations de véhicules électriques chinois sans les bloquer complètement, l’UE assure cependant se conformer aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Elle espère ainsi protéger une filière qui emploie 14,6 millions de salariés dans l’UE tout en évitant un conflit mortifère avec son deuxième partenaire économique derrière les États-Unis.

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Économie

Prix de l’électricité : le Sénat préconise une baisse « ciblée et non générale » de la TVA

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Prix de l'électricité : le Sénat préconise une baisse "ciblée et non générale" de la TVA

Le Sénat recommande une réduction ciblée de la TVA sur l’électricité, permettant une baisse de la facture de plus de 40 % pour les Français, plutôt qu’une baisse indifférenciée prônée par le RN.

Si le RN envisage de réduire la TVA sur le prix de l’électricité de manière indifférenciée, le Sénat prône dans un rapport une « baisse ciblée » qui pourrait réduire la facture des Français de plus de 40 %. Jordan Bardella fait campagne pour ses législatives sur une proposition visant à abaisser la TVA de 20 % à 5,5 % sur l’électricité, et ce de manière indifférenciée. Selon le ministère de l’Économie, une telle mesure priverait l’État de 4,5 milliards d’euros de recettes fiscales et serait également injuste.

Dans son rapport publié jeudi 4 juillet, le Sénat explique qu’une « baisse générale et indifférenciée de la TVA serait très coûteuse pour nos finances publiques et particulièrement injuste ». La commission d’enquête préconise à la place une baisse « ciblée et non générale » de la TVA.

Réduire la TVA de 20 % à 5,5 % de façon raisonnée, en partant de la « consommation de base » des ménages et en définissant un volume (au-delà duquel la TVA resterait au taux maximal), et instaurer des contrats sur le nucléaire d’EDF, permettrait, selon le Sénat, de diminuer la facture d’électricité des Français de plus de 40 %.

Le Sénat insiste bien sur le fait qu’une telle mesure ne pourrait fonctionner que sur la « consommation de base », c’est-à-dire pour les besoins primaires comme chauffer son logement ou cuisiner. « Tout le monde en bénéficie, sur un certain volume, qu’on pourrait appeler la ‘consommation de première nécessité’, pour éclairer, cuisiner… Après, si vous avez une piscine chauffée ou autre, là on ne vous aide pas particulièrement », explique ainsi le sénateur centriste de l’Essonne, Vincent Delahaye.

Dans son rapport, la commission d’enquête du Sénat stipule aussi que l’instauration de contrats avec EDF, sur son nucléaire existant, de l’ordre de 60 à 65 euros le mégawatt-heure, pourrait permettre de réduire la facture des Français de façon importante. Par exemple, un boulanger qui consommerait 99 MWh par an ferait une économie de 7000 euros.

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Économie

La dette publique française continue de grimper au premier trimestre

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La dette publique française continue de grimper au premier trimestre

L’endettement public de la France a de nouveau augmenté au premier trimestre, atteignant 3 159,7 milliards d’euros, selon les derniers chiffres de l’Insee.

La dette publique de la France a grimpé à 110,7 % du PIB à la fin du premier trimestre, contre 109,9 % (revu en baisse) à la fin de 2023, a annoncé ce vendredi l’Insee. L’endettement public du pays, qui s’est massivement accru depuis la crise sanitaire, a augmenté de 58,3 milliards d’euros pour atteindre 3 159,7 milliards d’euros, a précisé l’Institut national de la statistique. Cette augmentation de la dette intervient alors que le mauvais état des finances publiques est un des sujets centraux de la campagne des législatives anticipées.

Bien que la dette publique soit en légère baisse par rapport au premier trimestre 2023 (111,9 % du PIB), la hausse enregistrée sur les trois premiers mois de l’année provient essentiellement de l’augmentation de la dette de l’État (+ 44,4 milliards d’euros), tandis que celle des administrations de sécurité sociale a progressé de 12,9 milliards d’euros. En revanche, la dette des administrations publiques locales est restée quasiment stable (+ 0,8 milliard), tout comme celle des organismes divers d’administration centrale (+ 0,2 milliard).

Pour réduire la dette et ramener le déficit public sous le seuil européen de 3 % du PIB, le gouvernement prévoyait, avant l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin, un effort budgétaire de 20 milliards supplémentaires en 2024, puis encore 20 milliards en 2025. Cependant, après avoir vu sa note souveraine dégradée par l’agence de notation S&P Global Ratings fin mai, la France a été épinglée en juin par la Commission européenne qui a ouvert la voie à une procédure pour déficits publics excessifs.

Malgré ces avertissements, les promesses électorales souvent dispendieuses se sont multipliées, de la gauche à l’extrême droite en passant par le gouvernement.

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