Économie
Xavier Piechaczyk pressenti pour prendre les commandes de la RATP
_**L’Élysée a proposé le nom de l’actuel dirigeant de RTE pour succéder à Jean Castex à la tête du groupe de transports publics. Sa nomination doit encore recevoir l’aval du Parlement.**_
L’exécutif a fait connaître son intention de confier la présidence-directrice générale de la Régie autonome des transports parisiens à Xavier Piechaczyk. Cet ingénieur de 56 ans, qui préside actuellement le directoire du gestionnaire du réseau électrique à haute tension RTE, a été présenté comme le candidat retenu par l’Élysée. Il est appelé à remplacer Jean Castex, parti diriger la SNCF au début du mois de novembre.
La désignation de M. Piechaczyk devra être soumise à la procédure d’approbation parlementaire. Les commissions compétentes de l’Assemblée nationale et du Sénat doivent l’entendre prochainement lors d’auditions distinctes. Les parlementaires disposent d’un droit de veto, qui nécessiterait pour être activé une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés dans les deux chambres réunies. Si son nom est validé, sa nomination officielle interviendrait par décret présidentiel, pour une prise de fonction envisagée autour de la fin janvier.
Profilé depuis plusieurs semaines comme le favori de l’Élysée pour ce poste, Xavier Piechaczyk a notamment occupé les fonctions de conseiller en charge des dossiers énergie et transport auprès des Premiers ministres Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls. Il a également collaboré avec Emmanuel Macron lorsque ce dernier était secrétaire général adjoint de la présidence de la République.
Cette nomination intervient à une période charnière pour l’entreprise publique. La RATP, qui gère l’un des réseaux de métro les plus anciens au monde, doit mener à bien un vaste programme de modernisation de ses infrastructures, incluant le renouvellement de matériel roulant sur plusieurs lignes. Le défi principal réside cependant dans l’adaptation à l’ouverture progressive à la concurrence de ses différents marchés, après les bus et avant les tramways et le métro.
Dans un communiqué, l’un des syndicats du groupe a souligné l’importance pour le futur dirigeant de préserver les équilibres de l’établissement public face à cette transformation profonde. Il a pointé la croissance rapide du poids des filiales, dont le chiffre d’affaires devrait dépasser celui de l’activité historique dans les prochaines années, et la nécessité d’une stratégie sociale concertée.
Malgré son ancrage francilien, la RATP étend son activité au-delà de la région parisienne et à l’international. Récemment, elle s’est vue confier l’exploitation d’un réseau ferroviaire régional en Normandie et a été retenue, via sa filiale, pour un projet de ligne de banlieue à Melbourne, en Australie.
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