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Washington : la traque des sans-papiers s’intensifie dans les restaurants de la capitale

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Les contrôles migratoires se multiplient dans les établissements de restauration de Washington, semant l’inquiétude parmi les employeurs et leurs salariés.

Une intervention musclée a récemment perturbé le quotidien d’une pizzeria huppée du centre-ville de Washington. Des agents fédéraux, lourdement équipés, ont fait irruption dans l’établissement pour vérifier les documents de travail du personnel. Sans mandat ni préavis, ils ont finalement été contraints de quitter les lieux, selon la direction. Quelques heures plus tard, une autre enseigne du même groupe, située près du Congrès, était à son tour inspectée, cette fois avec un avis officiel en main.

Ces opérations s’inscrivent dans une vaste campagne de contrôle menée par les services de l’immigration, qui a conduit à l’arrestation de près de 200 personnes en situation irrégulière en quelques jours seulement. Les autorités ont également notifié des mises en demeure à près de 200 entreprises locales, accusées d’employer des travailleurs sans titre de séjour valable.

Si ces vérifications ne sont pas nouvelles, leur fréquence et leur caractère inopiné inquiètent les professionnels du secteur. La restauration, comme d’autres branches économiques, dépend largement d’une main-d’œuvre immigrée, souvent précarisée. Les employeurs dénoncent des méthodes intimidantes et redoutent une pénurie de personnel, déjà perceptible dans certains établissements où les absences se multiplient.

L’administration Trump, qui a fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité, justifie ces mesures par la nécessité de protéger le marché du travail américain. Mais sur le terrain, patrons et salariés s’organisent pour faire face à cette pression accrue. Certains restaurants forment désormais leurs équipes aux procédures légales, tandis que des associations professionnelles dispensent des conseils juridiques pour éviter les sanctions.

Malgré ces précautions, l’angoisse persiste parmi les travailleurs sans papiers, nombreux à craindre des arrestations arbitraires. Un climat de méfiance qui, selon les observateurs, pourrait durablement affecter un secteur déjà fragilisé par les tensions politiques et économiques.

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