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Von der Leyen sous pression : un débat houleux avant un vote de censure symbolique

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La présidente de la Commission européenne affronte les critiques des eurodéputés, malgré l’échec annoncé de la motion portée par l’extrême droite.

Ursula von der Leyen se retrouve sous les projecteurs du Parlement européen à Strasbourg, où elle doit répondre aux accusations de centralisation excessive et d’opacité dans sa gestion. Bien que la motion de censure, initiée par l’eurodéputé roumain d’extrême droite Gheorghe Piperea, n’ait aucune chance d’aboutir lors du vote prévu jeudi, le débat promet d’être animé. Il offre une tribune aux détracteurs de la dirigeante allemande, un an après les élections européennes, et pourrait révéler des fractures au sein de la majorité pro-européenne.

Les critiques fusent de toutes parts. Piperea dénonce notamment le manque de transparence autour des échanges entre von der Leyen et le PDG de Pfizer, Albert Bourla, lors des négociations sur les vaccins anti-Covid. L’affaire, surnommée « Pfizergate », a alimenté les polémiques, sans pour autant ébranler la position de la présidente. L’extrême droite, bien que divisée, tente de capitaliser sur ces griefs, mais son initiative reste isolée. Les alliés traditionnels de von der Leyen, comme le Parti populaire européen (PPE), maintiennent leur soutien, qualifiant même les initiateurs de la motion de « marionnettes de Poutine ».

Pourtant, les tensions persistent au sein de la majorité. Les sociaux-démocrates et les centristes reprochent au PPE ses ambiguïtés face à l’extrême droite et son influence grandissante dans les décisions politiques. La gestion verticale de von der Leyen, accusée de contourner les processus démocratiques, suscite également des frustrations. Un récent bras de fer autour d’une loi contre l’écoblanchiment, menacée de retrait sans consultation préalable, a exacerbé les tensions avec les eurodéputés.

Si le vote de censure ne constitue pas une réelle menace, il met en lumière les défis auxquels la Commission est confrontée. Entre accusations d’opacité, centralisation du pouvoir et alliances politiques fragilisées, von der Leyen devra rassurer ses partenaires pour éviter de nouvelles secousses. L’histoire retient qu’aucune Commission n’a jamais été renversée par une motion de censure, mais le précédent de 1999, avec la démission de Jacques Santer, rappelle que les crises institutionnelles ne sont jamais à exclure.

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