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Vingt ans après, Clichy-sous-Bois se souvient de Zyed et Bouna

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La commémoration des deux adolescents disparus en 2005 a rassemblé la communauté autour d’un message d’espoir et d’unité, rappelant que chaque jeune compte.

Une cérémonie recueillie s’est déroulée ce lundi à Clichy-sous-Bois, marquant les deux décennies écoulées depuis la disparition de Zyed Benna et Bouna Traoré. Une centaine de personnes s’est rassemblée en silence près du lycée Robert Doisneau pour la plantation d’un ginkgo biloba, symbole de résilience, où les proches des défunts ont participé aux premières pelletées de terre. Le maire Olivier Klein et le frère de Bouna, Siyakha Traoré, étaient présents aux côtés des familles endeuillées.

Le 27 octobre 2005, les deux adolescents, âgés de 17 et 15 ans, avaient perdu la vie après s’être réfugiés dans un poste électrique pour échapper à une intervention policière. Leur décès, suivi de contradictions dans les versions officielles, avait provoqué un mouvement de protestation sans précédent dans les banlieues françaises, conduisant à l’instauration de l’état d’urgence.

Les participants ont insisté sur la nécessité de reconnaître la valeur de chaque jeune issu des quartiers populaires. Le président de l’association Au-delà des mots a souligné que chaque individu méritait de vivre dans la dignité et le respect. Le slameur Abd al Malik a pour sa part appelé à une union nationale, affirmant que résoudre les difficultés des territoires défavorisés permettrait à la France de se réaliser pleinement.

Si Clichy-sous-Bois a connu d’importantes transformations grâce aux politiques de rénovation urbaine, les témoignages recueillis lors de la cérémonie révèlent la persistance de certaines difficultés. Une lycéenne de 14 ans évoque des relations toujours tendues entre les jeunes et les forces de l’ordre, tandis qu’un ancien responsable associatif déplore la répétition de drames similaires au fil des années.

Le message des organisers reste toutefois tourné vers l’avenir. Les noms de Zyed et Bouna incarnent désormais un combat pour la justice sociale et contre les discriminations. Comme l’a rappelé le maire, leur mémoire demeure vivante à Clichy-sous-Bois et dans l’ensemble du pays, portant l’espoir d’une société plus unie et respectueuse de sa jeunesse.

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