Monde
Venezuela : une élection symbolique pour asseoir ses prétentions sur l’Essequibo
Le gouvernement de Caracas a organisé un scrutin controversé pour désigner des représentants d’un territoire disputé avec le Guyana, alimentant les tensions dans cette région riche en hydrocarbures.
Pour la première fois, le Venezuela a élu des responsables politiques censés représenter l’Essequibo, une zone frontalière revendiquée depuis plus d’un siècle par Caracas et administrée de fait par le Guyana. Ce vote, tenu exclusivement sur le territoire vénézuélien dans une circonscription créée pour l’occasion, a permis de désigner un gouverneur, huit députés et plusieurs conseillers régionaux. Une démarche purement symbolique, puisque ces élus n’exerceront aucune autorité réelle sur les 160 000 km² contestés.
Le président Nicolás Maduro a salué cette initiative comme une avancée vers la « souveraineté pleine et entière » du Venezuela sur l’Essequibo. Le nouveau gouverneur, Neil Villamizar, élu avec plus de 97 % des voix, a promis de défendre les intérêts des habitants en leur offrant notamment des documents d’identité vénézuéliens et un accès aux services publics. Pourtant, la participation limitée à 31,58 % et l’absence de bureaux de vote côté guyanien soulignent le caractère unilatéral de cette consultation.
Le Guyana a immédiatement condamné cette élection, la qualifiant de « menace » pour la stabilité régionale. La Cour internationale de justice (CIJ), saisie du différend territorial, avait d’ailleurs exhorté en vain Caracas à renoncer à ce scrutin. Les tensions se sont encore aggravées lorsque Maduro a lancé un appel direct au président guyanien Irfaan Ali, l’exhortant à reconnaître la souveraineté vénézuélienne sur la zone.
L’enjeu dépasse largement la question des frontières : l’Essequibo recèle d’importantes réserves pétrolières, découvertes en 2015 par ExxonMobil. Le Guyana s’appuie sur un traité d’arbitrage de 1899 pour revendiquer la région, tandis que le Venezuela invoque un accord de 1966 prévoyant une résolution négociée. Les accusations fusent des deux côtés, Caracas dénonçant une « ingérence » des multinationales et des puissances étrangères, tandis que Georgetown dépeint le Venezuela comme un « envahisseur ».
Cette élection s’inscrit dans une escalade progressive depuis le référendum organisé fin 2023 par Maduro, où une majorité de Vénézuéliens s’étaient prononcés en faveur de l’intégration de l’Essequibo. Une stratégie qui, loin d’apaiser le conflit, risque au contraire de durcir les positions et d’isoler davantage le Venezuela sur la scène internationale.
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