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Un nationaliste à la tête de la Pologne : Karol Nawrocki s’impose dans une élection serrée

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L’historien controversé, soutenu par l’aile conservatrice et l’ancien président américain Donald Trump, l’emporte d’une courte tête face au maire pro-européen de Varsovie.

La Pologne a élu un nouveau président en la personne de Karol Nawrocki, figure emblématique du nationalisme polonais. Avec 50,89 % des suffrages, il devance son rival Rafal Trzaskowski, symbole d’une ligne plus ouverte sur l’Europe. Le scrutin, marqué par une polarisation intense, révèle les fractures politiques du pays.

Porté par le slogan « La Pologne d’abord », Nawrocki a axé sa campagne sur une rhétorique souverainiste, critiquant notamment l’accueil des réfugiés ukrainiens et remettant en question certaines solidarités européennes. Bien qu’il affirme soutenir Kiev face à l’invasion russe, il rejette fermement l’idée d’une intégration de l’Ukraine à l’OTAN et dénonce les aides sociales qui leur sont accordées, estimant que les Polonais devraient être prioritaires.

Sa proximité avec Donald Trump a alimenté les polémiques. Une rencontre à la Maison Blanche avant le premier tour a suscité des accusations d’ingérence étrangère, tandis que le soutien public de Kristi Noem, ministre américaine de la Sécurité intérieure, a renforcé son image d’allié des conservateurs américains.

La campagne a également été ternie par des révélations sur son passé. Des enquêtes médiatiques ont mis en lumière des transactions immobilières opaques et des allégations liées à des activités douteuses dans sa jeunesse, qu’il rejette catégoriquement.

Docteur en histoire et ancien directeur du musée de la Seconde Guerre mondiale à Gdansk, Nawrocki a construit son image autour d’un discours patriotique et anticommuniste. Son travail à la tête de l’Institut de la mémoire nationale (IPN) et ses écrits sur le crime organisé sous le régime communiste ont forgé sa réputation, bien que son utilisation d’un pseudonyme pour certains ouvrages ait été critiquée.

Avec cette victoire, la Pologne s’engage dans une nouvelle ère politique, où les questions migratoires, les relations avec l’UE et les alliances internationales seront au cœur des débats. Le ton est donné : souveraineté nationale et priorités intérieures guideront désormais l’action présidentielle.

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