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Trump et Poutine en dialogue : les Ukrainiens dubitatifs face à des promesses sans lendemain

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Alors que l’appel entre les deux dirigeants a suscité des déclarations optimistes, la population de Kiev reste sceptique, voyant peu de signes concrets vers la paix.

Dans les rues de la capitale ukrainienne, l’espoir d’une résolution rapide du conflit s’effrite. L’entretien téléphonique entre l’ancien président américain et le chef du Kremlin, présenté comme une avancée, n’a pas convaincu les habitants, lassés par des années de guerre et de promesses non tenues.

Pour beaucoup, comme Vitaliï, ingénieur de 53 ans, les déclarations de Donald Trump ne sont que des mots destinés à séduire l’électorat. « C’est du vent, des slogans de campagne », lâche-t-il, tout en reconnaissant que des négociations directes pourraient, peut-être, mettre un terme aux combats. « Mais pour l’instant, rien n’a changé », soupire-t-il, évoquant les proches tombés au front.

La position de Moscou, réaffirmant son refus d’un cessez-le-feu tout en évoquant un éventuel « mémorandum » avec Kiev, ne fait qu’alimenter les doutes. Malgré les annonces de progrès par Trump, aucun mécanisme concret n’a été dévoilé pour enclencher des pourparlers sérieux.

Cette incertitude renforce le sentiment d’abandon chez certains Ukrainiens, qui voient dans le rapprochement américano-russe un risque de marginalisation de leur cause. Victoria, une enseignante retraitée, exprime son désarroi : « Je ne crois plus aux belles paroles. Poutine reste inflexible, et Trump ne nous inspire pas confiance. » Elle place désormais ses espoirs dans les dirigeants européens, jugés plus engagés en faveur de Kiev.

D’autres, comme Daryna, étudiante de 21 ans, rejettent catégoriquement l’idée de négocier avec Moscou. « Discuter avec un agresseur, c’est futile. La Russie ne cherche pas la paix, elle veut la domination », affirme-t-elle, convaincue que seule une victoire militaire pourra mettre fin au conflit.

Entre résignation et détermination, les Ukrainiens restent divisés sur la voie à suivre. Mais une chose est sûre : après trois années de guerre, les déclarations diplomatiques, si encourageantes soient-elles, ne suffisent plus à apaiser les craintes.

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