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Faits Divers

Treize marins philippins devant les assises pour un trafic de cocaïne à bord du Trudy

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Le parquet de Paris a obtenu le renvoi en procès de treize membres d’équipage impliqués dans un vaste réseau de stupéfiants international. L’affaire concerne la découverte de plusieurs tonnes de cocaïne dissimulées à bord d’un cargo en 2021.

Les treize marins, âgés de 30 à 55 ans, sont accusés d’importation et de transport de cocaïne ainsi que d’association de malfaiteurs. Leur renvoi devant la cour d’assises spécialisée de Paris a été ordonné la semaine dernière par deux juges d’instruction de la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé. Cette décision fait suite aux réquisitions du parquet formulées début août.

L’enquête a débuté en octobre 2021 lorsque plus d’une tonne de cocaïne a été découverte dans un faux plafond de la salle de sport du vraquier Trudy, alors qu’il naviguait en Manche. Peu après, un commando armé a pris d’assaut le navire à quai à Dunkerque, vraisemblablement pour récupérer le reste de la cargaison. Des investigations ultérieures menées par les autorités néerlandaises à Rotterdam ont permis de localiser 520 kilogrammes supplémentaires dissimulés sous de la magnésie.

Les investigations ont établi que 3,6 tonnes de cocaïne d’origine péruvienne, d’une pureté exceptionnelle, avaient été embarquées sur le navire. Environ 2,5 tonnes auraient été débarquées avant les interceptions. La valeur de cette marchandise est estimée à plusieurs millions d’euros. Les magistrats ont souligné la complexité logistique de l’opération, nécessitant l’intervention d’une organisation criminelle structurée et de nombreux complices.

Le capitaine roumain et son premier officier russe ont été mis en cause pour négligence, mais aucune preuve de leur participation active au trafic n’a pu être retenue. Un non-lieu a donc été prononcé à leur encontre, ainsi que pour cinq autres membres d’équipage, conformément aux demandes du ministère public.

Les éléments décisifs de l’enquête proviennent notamment de l’analyse des téléphones et supports numériques saisis à bord. Des photographies montrant plusieurs marins manipulant des sacs de cocaïne, ainsi que des images de sommes importantes en monnaie philippine, ont constitué des preuves déterminantes. Ces documents attestaient de rémunérations substantielles promises ou versées aux membres impliqués.

Initialement, vingt personnes avaient été mises en examen dans cette affaire en 2021. Les avocats de certains marins innocentés évoquent désormais des demandes d’indemnisation pour détention provisoire injustifiée, tandis que d’autres attendent que la procédure judiciaire permette de clore un long contentieux.

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