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TikTok accélère sa transition vers l’intelligence artificielle pour la modération de contenu

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La plateforme sociale annonce une restructuration de ses équipes au Royaume-Uni, suscitant des inquiétudes quant à la fiabilité des systèmes automatisés et la protection des utilisateurs.

Le géant des réseaux sociaux TikTok a confirmé une évolution majeure dans la gestion de ses contenus, privilégiant désormais des outils d’intelligence artificielle pour assurer la modération. Cette décision s’inscrit dans un mouvement global de rationalisation des effectifs humains, particulièrement au Royaume-Uni où plusieurs centaines d’emplois pourraient être concernés.

Selon les informations communiquées, l’entreprise entend concentrer ses activités de modération sur un nombre restreint de sites à travers le monde, tout en modernisant ses processus via l’automatisation. Bien que certaines fonctions demeureront localisées sur le territoire britannique, une partie du personnel actuel sera redéployée ou verra son poste supprimé.

Cette transition technologique intervient dans un contexte réglementaire de plus en plus strict. Le Royaume-Uni a récemment adopté le Online Safety Act, imposant aux plateformes numériques de renforcer la protection des mineurs et de retirer promptement les contenus liés aux troubles alimentaires, aux comportements autodestructeurs ou à toute forme de haine.

Si TikTok affirme que près de 85 % des vidéos supprimées pour non-respect des règles le sont déjà de manière automatique, des voix s’élèvent pour questionner la maturité de ces systèmes. Des représentants syndicaux alertent sur les risques d’une automatisation précipitée, susceptible selon eux de compromettre la sécurité de millions d’utilisateurs.

Avec plus de 30 millions d’utilisateurs mensuels actifs au Royaume-Uni, TikTok reste sous surveillance accrue des autorités européennes et américaines, notamment en raison des préoccupations autour de la protection des données, de l’influence géopolitique et de l’impact psychosocial de son algorithme. La plateforme doit en outre faire face à une éventuelle interdiction aux États-Unis si sa maison mère ByteDance ne cède pas ses parts d’ici mi-septembre.

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