Tags d’étoiles de David à Paris : les deux personnes interpellées disent avoir agi sur demande d’un tiers

Ces deux personnes de nationalité moldave ont été arrêtées en flagrant délit dans le 10e arrondissement.

Vendredi dernier, la police de Paris a interpellé un homme de 33 ans et une femme de 29 ans, originaires de Moldavie, pour avoir tagué une étoile de David sur un mur du 10e arrondissement de la ville lumière. Ces actes de vandalisme se multiplient ces derniers jours, laissant la communauté juive inquiète.

Les actes de dégradation, qualifiés d’antisémites par le parquet, ont été commis en raison de l’origine ou de la religion, selon les autorités. Le couple, en situation irrégulière en France, a avoué avoir agi sur ordre d’un tiers. Ils ont été conduits au centre de rétention administrative en attendant des mesures ultérieures.

Cependant, la procédure judiciaire à leur encontre a été classée en vue d’une expulsion du territoire, plutôt que d’une sanction pénale, a précisé le parquet. Les auteurs des multiples tags similaires qui ont émergé dans le 14e arrondissement de Paris ces derniers jours demeurent, pour le moment, non identifiés.

Une soixantaine d’étoiles de David, symboles de la religion juive et de l’État d’Israël, ont été dessinées au pochoir bleu sur plusieurs façades d’immeubles. Les autorités ont ouvert une enquête pour « dégradation du bien d’autrui aggravée par la circonstance qu’elle a été commise en raison de l’origine, la race, l’ethnie ou la religion, » qui a été confiée à la Sûreté territoriale de Paris.

Le parquet a souligné qu’il n’était pas clair si ces tags visaient à insulter la communauté juive ou à revendiquer une quelconque appartenance, notamment en raison de la couleur bleue des étoiles (en opposition à la couleur jaune imposée aux Juifs par les nazis). Toutefois, il a estimé nécessaire d’enquêter compte tenu du contexte géopolitique et de son impact sur la population.

Ces actes antisémites ne se limitent pas à Paris. Ils ont également été signalés dans d’autres villes de France. Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a rapporté que « 857 actes antisémites » ont été recensés en France, conduisant à l’interpellation de « 425 » personnes. Les autorités restent vigilantes quant à ces manifestations de haine et travaillent à identifier et poursuivre les responsables.