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Ségolène Royal envisage une primaire de la gauche pour 2027

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L’ancienne candidate à la présidentielle de 2007 a confirmé sa disposition à participer à une consultation préélectorale, tout en développant une réflexion sur l’exercice du pouvoir fondée sur les valeurs maternelles.

L’ancienne ministre Ségolène Royal a indiqué mercredi qu’elle pourrait prendre part à une primaire de la gauche en vue de l’élection présidentielle de 2027. Cette déclaration intervient alors que se poursuivent les discussions entre formations politiques sur l’organisation d’une telle consultation. L’annonce a été faite lors d’un entretien télévisé où l’élue a également présenté son nouvel ouvrage paru ce même jour.

Dans ce livre intitulé « Mais qui va garder les enfants ? », Mme Royal développe le concept de « dette générationnelle » envers une jeunesse qu’elle décrit comme confrontée à des incertitudes profondes. Elle y défend l’importance d’incarner une dimension maternelle dans l’exercice du pouvoir, s’opposant ainsi à ce qu’elle qualifie de virilisme néfaste. Selon elle, les qualités traditionnellement associées à la maternité – vigilance, patience et exigence – correspondent précisément aux attentes actuelles des citoyens envers leurs dirigeants.

L’ancienne candidate à l’Élysée est revenue sur la formule qui donne son titre à l’ouvrage, initialement prononcée par Laurent Fabius durant la campagne de 2007. Elle estime aujourd’hui que cette interrogation doit être reconsidérée pour mettre en avant les besoins fondamentaux de tendresse, de protection et de sécurité de la population. La démarche consiste selon elle à transformer ce qui fut perçu comme un stigmate en proposition politique constructive.

Évoquant la gestion des crises sociales, Mme Royal a soutenu qu’une approche maternelle du pouvoir aurait permis d’éviter certains conflits. Elle affirme qu’un leadership empreint de ces valeurs prévient les tensions sociales et les souffrances qu’elles engendrent. La stabilité nationale passerait ainsi par un exercice apaisé de l’autorité.

Interrogée sur son éventuel retour en politique active, l’ancienne ministre a répondu que cette décision dépendrait du contexte mais qu’elle souhaitait voir ses idées portées durant le prochain scrutin présidentiel. Son positionnement actuel s’inscrit dans une mouvance critique au sein du Parti socialiste, dont elle avait précédemment rendu sa carte avant de soutenir l’une des candidates opposées à la direction actuelle.

Les négociations concernant l’organisation d’une primaire de la gauche, impliquant notamment les socialistes et les écologistes, devraient aboutir à des annonces concrètes d’ici la fin de l’année. Ce processus déterminera les conditions de participation des différentes sensibilités politiques à cette consultation préélectorale.

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