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Réforme des retraites : Édouard Philippe fait part de son soutien mais réclame des garanties

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Réforme des retraites : Édouard Philippe fait part de son soutien mais réclame des garanties

L’ancien premier ministre réclame un système «qui contient des mesures de justice» et «a le même effet sur l’équilibre qu’un report à 65 ans».

Ce sera un soutien sous conditions. Dans un entretien au Point publié mercredi 11 janvier, Edouard Philippe, dont le parti Horizons est membre de la majorité, annonce soutenir la réforme des retraites présentée par Elisabeth Borne la veille. « La réforme est nécessaire et mieux vaut la faire vite que lentement », estime l’ancien Premier ministre.

Le maire du Havre réclame toutefois des garanties. « Si l’on va vers un système qui équilibre à terme les retraites, qui contient des mesures de justice, très bien », juge-t-il, ajoutant à propos du report de l’âge de départ à 64 ans: « Si la mesure que le gouvernement propose a le même effet sur l’équilibre qu’un report à 65 ans, très bien ».

Dans ce contexte, Edouard Philippe assure que « Horizons soutiendra tout ce qui va dans le sens de plus de travail pour garantir plus de prospérité et plus de solidarité ». Alors que l’intersyndicale a annoncé une première manifestation le 19 janvier et que la Nupes devrait déposer plusieurs milliers d’amendements lors de la discussion du texte au Parlement, l’ex-chef du gouvernement souligne que « chaque réforme est une crise et aucune réforme ne règle la question. Les retraites, c’est une longue et triste crispation nationale ».

Lorsqu’il était à Matignon, Edouard Philippe s’est également frotté à l’opposition lors de sa tentative de réformer le système des retraites, avant de renoncer à cause de la crise du Covid-19. Depuis son départ, il n’a cessé de réclamer à l’exécutif d’accélérer sur le dossier. En revanche, il assure n’avoir « jamais dit qu'(il) voulait faire la réforme à 67 ans ». « J’ai simplement énoncé un fait : les autres pays d’Europe, nos voisins comme l’Allemagne ou l’Italie, confrontés aux mêmes problèmes, ont tous choisi d’aller à 65, 66 ou 67 ans, que ce soient des gouvernements de droite ou de gauche », explique-t-il.

« Milles choses plus importantes à faire »

L’ancien Premier ministre estime enfin que cette réforme des retraites ne doit pas être la seule priorité du gouvernement. « Il y a mille choses beaucoup plus importantes à faire, qui mériteraient un temps de débat au moins aussi important et une implication intellectuelle et politique aussi soutenue », assure-t-il, en mettant en avant les questions du chômage des jeunes ou encore la politique du logement.

Le « quoi qu’il en coûte » n’est « pas durable », averti par ailleurs Edouard Philippe. « J’ai regardé la liste des chèques… c’est effrayant. Il va falloir arrêter d’en faire », juge-t-il.

« Le ‘quoi qu’il en coûte’ était nécessaire pendant le confinement, mais il n’est pas durable. Acheter la paix sociale en faisant des chèques me paraît peu efficace à court terme et dangereux à long terme », poursuit l’édile. « Du point de vue de la nation, entre des chèques pour à peu près n’importe quoi et la concentration de nos moyens sur nos objectifs stratégiques, je préférerais la deuxième option », insiste-t-il.

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