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Procès Sollacaro : huis clos total prononcé pour protéger un repenti
_**La cour d’assises des Bouches-du-Rhône a ordonné le huis clos complet pour la suite des débats, estimant que la sécurité du principal témoin était gravement compromise par une audience publique.**_
La juridiction marseillaise a accédé mardi à la requête de la défense de Patrick Giovannoni, premier repenti de l’histoire judiciaire française, qui participait aux audiences à la fois comme témoin et comme accusé dans une tentative de meurtre liée au dossier. Les magistrats ont considéré que l’exposition publique du collaborateur de justice pendant les six semaines prévues d’audience constituait un danger inacceptable pour son intégrité physique.
L’avocat du repenti avait plaidé la veille pour cette mesure exceptionnelle, soulignant que « la Corse a besoin de repentis » et que « tout l’édifice pour briser l’omerta risquerait de s’effondrer » si son client demeurait visible de tous. Le témoin, installé dos à la salle et portant un masque dissimulant son visage, voit donc son anonymat préservé par cette décision.
Le parquet a soutenu cette orientation, un avocat général soulignant l’impossibilité de « prendre le risque insupportable qu’il soit identifié » et mettant en garde contre les conséquences pour de futurs collaborateurs de justice. En revanche, la défense d’André Bacchiolelli, suspecté d’être l’auteur des coups de feu mortels, et les conseils des parties civiles s’opposaient à cette fermeture des débats. L’avocat de la famille Sollacaro plaidait pour un procès public afin de « fermer la porte aux suspicions et spéculations ».
Cette décision intervient après le renvoi pour raison médicale de Jacques Santoni, considéré comme le commanditaire présumé. La cour s’est appuyée sur une expertise médicale concluant à l’incompatibilité de son état de santé avec sa comparution, malgré l’opposition de l’accusation et des parties civiles qui dénonçaient une tentative « absolument scandaleuse » d’organiser « une immunité judiciaire ».
L’affaire repose essentiellement sur les déclarations de Patrick Giovannoni, présenté comme le gestionnaire de l’arsenal du groupe dit du « Petit Bar ». Ce dernier affirme avoir recueilli les confidences de Jacques Santoni, qui aurait reconnu après les faits que « c’est nous qui avons tapé ». L’absence de l’arme du crime et de traces ADN conférant aux témoignages une importance particulière.
L’assassinat de l’ancien bâtonnier d’Ajaccio, survenu le 16 octobre 2012 alors qu’il achetait son journal dans une station-service, avait provoqué une vive émotion au plus haut niveau de l’État. Outre Jacques Santoni et André Bacchiolelli, un troisième accusé, Mickaël Ettori, en fuite depuis 2020, sera jugé par défaut durant ce procès où tous les prévenus contestent les charges retenues contre eux.
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