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Présidentielle 2022 : Macron toujours focalisé sur l’Ukraine, les candidats reçus à Matignon

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La campagne présidentielle chamboulée par la guerre en Ukraine: Emmanuel Macron, qui va officialiser sa candidature dans les prochains jours, a multiplié lundi les rendez-vous diplomatiques tandis que son Premier ministre a reçu des candidats contraints de se positionner, non sans quelques contorsions.

Entre la gestion de la guerre russo-ukrainienne et la date limite, vendredi, pour déposer sa candidature, le président sortant est pris en tenaille, à seulement 41 jours du premier tour. Situation inédite sous la Vème république: après une pré-campagne marquée par la pandémie du Covid, la présidentielle d’avril est impactée de plein fouet par un conflit international en Europe.

Le choix du timing et de la forme de la déclaration de candidature – peut-être lors d’un journal télévisé – d’Emmanuel Macron, donné depuis des mois largement favori dans les sondages, est délicat au vu de la volatilité de la situation internationale.

Même si le conflit en Ukraine écrase la campagne et pourrait finalement se transformer en atout pour un chef d’Etat en exercice dans une période d’extrême instabilité. Deux sondages réalisés après l’invasion russe l’ont d’ailleurs donné lundi en hausse de 2 à 3 points au premier tour, à 27/28% d’intentions de vote.

Nouvel entretien Macron-Poutine

Après avoir présidé un Conseil de défense en matinée, le chef de l’Etat a échangé lundi pendant 1H30 avec Vladimir Poutine, en lui demandant notamment l’arrêt des frappes contre les civils et la sécurisation des axes routiers. Le président russe « a confirmé sa volonté de s’engager » sur ces points, selon l’Elysée. Mais il a jugé le président russe « très déterminé et enfermé dans une logique de confrontation ». Il s’agit du deuxième entretien entre les deux hommes depuis le début jeudi de l’invasion de l’Ukraine.

Un peu plus tard, après une visioconférence réunissant les dirigeants français, américain, britannique, canadien, allemand, italien, japonais, polonais et roumain, de l’UE et de l’Otan, les Européens et leurs alliés ont affirmé être prêts à prendre des sanctions supplémentaires contre la Russie, selon la présidence française.

Le président Macron dînait ensuite à l’Elysée avec le chancelier allemand Olaf Scholz et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour un dîner de travail avec des industriels européens.

Signe supplémentaire que cette campagne ne ressemblera à aucune autre, il n’y a, « à ce stade, pas de meeting prévu ce week-end à Marseille » pour Emmanuel Macron, comme initialement prévu, a indiqué son équipe de campagne. Selon une source interne au parti présidentiel, « personne n’imagine une expression de ferveur samedi, en raison du contexte international ».

Les candidats à Matignon

De son côté, le Premier ministre Jean Castex a organisé une « réunion d’information » à destination des principaux candidats autour du conflit en Ukraine et des sanctions infligées à la Russie.

« La réunion a été de bonne tenue (et) s’est faite dans un esprit de grande responsabilité », a relevé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

A la sortie, les candidats se sont félicités d’une discussion « utile et importante », en affichant pour la plupart leur soutien aux sanctions contre la Russie. Plusieurs d’entre eux ont insisté sur l’importance de maintenir le dialogue démocratique malgré la crise actuelle en précisant que le Premier ministre avait donné des « garanties » à ce sujet.

La guerre en Ukraine oblige aussi les candidats à chambouler leurs programmes et à se positionner sur le conflit et ses conséquences.

Le candidat d’extrême droite Eric Zemmour, qui a condamné Moscou mais dont les positions prorusses font débat, a estimé lundi sur RTL que l’arrivée de réfugiés ukrainiens risque de « déstabiliser la France », et « préfère qu’ils soient en Pologne », qu’il « faut aider » à faire face.

La candidate LR, Valérie Pécresse, a pour sa part lancé des piques à ses adversaires d’extrême droite estimant « que tous ceux qui prônent une admiration ou ont une fascination pour Vladimir Poutine sont discrédités aujourd’hui pour présider la France ».

A gauche, la socialiste Anne Hidalgo ou encore l’écologiste Yannick Jadot s’en sont eux pris ces derniers jours à M. Mélenchon, accusé lui aussi de sympathies envers Moscou avant la guerre. Lors d’un déplacement à la Réunion ce weekend, M. Mélenchon a admis avoir « commis une erreur ».

Le candidat écologiste a défendu pour sa part un projet écologique qui est aussi un projet « de souveraineté et de sécurité » et permet de « répondre structurellement à la crise ukrainienne ».

Il a opposé son projet à ceux de la Russie et de la Chine « qui assument un capitalisme prédateur (…) et la dictature » pour « installer un nouvel ordre mondial fondé sur un capitalisme qui s’affranchit des responsabilités environnementales et sociales ».

« Le moment du doute est terminé », a de son côté déclaré la candidate PS, à la peine dans les sondages, en invitant le parti socialiste à « lâcher toutes (ses) forces dans la bataille » et « à montrer ce qu’un grand parti peut porter » dans la crise russo-ukrainienne.

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Édouard Philippe reprend une proposition de Le Pen, le RN lui tombe dessus

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Édouard Philippe reprend une proposition de Le Pen, le RN lui tombe dessus

L’ancien Premier ministre s’est dit favorable à la révision des Accords d’Algérie, qui organisent les modalités d’entrée et de séjour des Algériens en France. Sur la même ligne donc que Marine Le Pen et Éric Zemmour.

Édouard Philippe « copieur » du Rassemblement national sur l’immigration ? Ce mardi 6 juin, l’ancien Premier ministre se retrouve sous le feu des critiques de l’extrême droite, après qu’il s’est dit favorable à la révision des Accords d’Algérie. Mais s’il est attaqué, ce n’est pas tant sur le fond que sur la forme : car cette proposition se retrouve aussi bien chez Marine Le Pen que chez Éric Zemmour.

« Il y a des relations historiques extrêmement puissantes entre la France et l’Algérie, mais le maintien aujourd’hui d’un tel dispositif avec un pays avec lequel nous entretenons des relations compliquées ne me paraît plus justifié », a déclaré l’ancien chef du gouvernement dans une interview à L’Express, où il détaille sa vision de la politique migratoire.

Les Accords d’Algérie, conclus en 1968, organisent l’entrée, le séjour et l’emploi des Algériens en France, selon des règles dérogatoires au droit commun. Sur certains points, les Algériens sont favorisés par rapport aux autres étrangers (notamment en matière de regroupement familial), sur d’autres ils sont perdants (notamment pour les étudiants).

Ce texte « détermine complètement le droit applicable à l’entrée et au séjour des ressortissants algériens, avec des stipulations qui sont beaucoup plus favorables que le droit commun. C’est une particularité très nette. Aucun ressortissant d’un autre État ne bénéficie de tels avantages », estime Édouard Philippe.

En 2022, Marine Le Pen et Zemmour sur la même ligne

Or cette proposition a trouvé un certain écho à l’extrême droite de l’échiquier politique. La raison ? La remise en question des Accords d’Algérie est réclamée aussi bien au sein du Rassemblement national que chez Reconquête!.

En mars 2022, en pleine campagne présidentielle, Éric Zemmour signait ainsi une tribune dans le Figaro Vox, dans laquelle il promettait de « mettre fin aux privilèges migratoires de l’Algérie ». Il s’offusquait alors de « passe-droits migratoires d’un autre temps » et déplorait le fait qu’« aucun gouvernement n’a osé revenir » dessus « même si beaucoup l’ont envisagé ».

Sept mois plus tard, le Rassemblement national profitait d’un dramatique fait divers impliquant une jeune femme algérienne pour faire la même proposition. « Je dirai très clairement au président algérien que je souhaite remettre en cause les accords passés entre l’Algérie et la France qui facilitent considérablement les flux entre nos deux pays. Que je conditionnerai l’obtention des visas au respect absolu des obligations de quitter le territoire » assurait Marine Le Pen le 20 octobre 2022.

Au sein du Rassemblement national, la sortie de l’ancien Premier ministre n’est donc pas passée inaperçue. « Exceptionnel ! Après LR, c’est au tour d’Édouard Philippe de copier le programme du RN », a ainsi raillé la députée du Var Laure Lavalette, en référence aux accusations de « copier-coller » visant déjà les Républicains il y a quelques semaines.

« C’est formidable toutes ces conversions au réel et au bon sens de tous ces politicards qui n’ont eu de cesse de condamner les propositions de Marine Le Pen quand ils étaient au pouvoir », a taclé de son côté Julien Odoul, tandis que Sébastien Chenu ironisait : « C’est pas comme si vous aviez été Premier ministre… ».

Même son de cloque chez Reconquête ! « Édouard Philippe va donc passer les prochaines années à proposer tout ce qu’il n’a ni osé ni voulu faire lors des dernières », a écrit Éric Zemmour sur Twitter.

Le gouvernement entend proposer d’ici l’été son projet de loi immigration, qui allie une ligne dure sur l’immigration illégale et un volet de régularisation de certains travailleurs dans les secteurs économiques en forte tension. L’ancien Premier ministre Édouard Philippe s’est d’ailleurs dit « très en soutien des propositions formulées par Gérald Darmanin et Olivier Dussopt ». « Cette loi est nécessaire, mais je sais qu’elle n’est pas suffisante », nuance-t-il néanmoins

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Réforme des retraites : les premiers décrets d’application publiés au Journal Officiel

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Réforme des retraites : les premiers décrets d’application publiés au Journal Officiel

L’un de ces deux décrets entérine le report de l’âge légal à 64 ans. Le second porte sur les départs à la retraite anticipés.

Les deux premiers décrets d’application de la réforme des retraites ont été publiés au Journal Officiel ce dimanche. Parmi eux, on compte notamment celui entérinant le passage de l’âge légal de 62 à 64 ans, mesure phare et controversée du texte de loi. Ces décrets sont « relatifs, d’une part, à l’augmentation progressive de l’âge d’ouverture des droits à la retraite de 62 à 64 ans et à l’accélération du rythme de montée en charge de la durée d’assurance requise pour le taux plein, et, d’autre part, aux départs anticipés, notamment s’agissant des carrières longues et au titre du handicap », explique le gouvernement dans un communiqué.

Sont notamment précisées les dispositions relatives aux « catégories actives » de la fonction publique (pompiers, policiers, contrôleurs aériens), qui pourront toujours partir avant 64 ans, mais dont l’âge légal de départ sera lui aussi relevé, et aux départs anticipés pour les personnes qui ont commencé à travailler tôt et ont cotisé les 43 années requises.

31 décrets doivent être publiés

Pour les carrières longues, la loi « prévoit désormais quatre bornes d’âge d’entrée dans le dispositif (16 ans, 18 ans, 20 ans et 21 ans), en permettant un départ anticipé à la retraite selon quatre bornes d’ouverture des droits à la retraite (respectivement 58 ans, 60 ans, 62 ans et 63 ans) », indique le communiqué. Ces deux décrets sont les premiers de 31 textes d’application devant être publiés avant le 1er septembre.

Leur publication intervient alors que les syndicats appellent le 6 juin à une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. La bataille se poursuit également à l’Assemblée, les députés étant amenés à examiner le 8 juin une proposition de loi du groupe Liot visant à abroger la réforme. Le texte a été vidé de sa substance par la commission des affaires sociales, mais devrait donner lieu à des débats houleux dans l’hémicycle.

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La cote de popularité de Macron et Borne rebondit après deux mois de défiance

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La cote de popularité de Macron et Borne rebondit après deux mois de défiance

Désormais, 64% des Français ne font « pas du tout » confiance à Emmanuel Macron, soit un recul de 6 points selon une étude Elabe pour « Les Echos ».

L’image de président de la République et de la Première ministre s’améliore légèrement. Les cotes de popularité d’Emmanuel Macron et d’Elisabeth Borne continuent de rebondir après deux mois de forte défiance liée à la réforme des retraites, rapporte un sondage Elabe pour Les Echos, vendredi 2 juin. Un premier sondage BVA pour RTL, une semaine plus tôt, montrait qu’Emmanuel Macron regagnait 6 points avec 32% des Français ayant une « bonne opinion » de lui. Elisabeth Borne reprenait cinq points d’opinions positives, à 32%, selon ce baromètre.

Selon l’étude Elabe, le chef de l’Etat gagne 4 points, ce qui fait grimper à 29% le nombre de Français lui accordant leur confiance « pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays ». La défiance envers le président perd également en intensité, avec 64% des Français qui ne lui font « pas du tout » confiance, soit un recul de 6 points. Il s’agit du premier mois où Emmanuel Macron enregistre une baisse aussi sensible de cet indicateur depuis août 2022. Le président conserve une confiance solide de ses sympathisants (90% auprès des sympathisants Renaissance et alliés) et progresse au sein de l’électorat de Valérie Pécresse (42%).

Elisabeth Borne gagne quant à elle 2 points, mais reste faible, à 24 % de confiance. Il s’agit de l’une des cotes les plus basses enregistrées pour un Premier ministre d’Emmanuel Macron, relève Elabe.

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