Monde
Orban échoue dans son pari roumain : comment son soutien à l’extrême droite lui a aliéné la minorité hongroise
Le Premier ministre hongrois pensait jouer un coup politique en soutenant le candidat d’extrême droite George Simion en Roumanie. Une stratégie qui s’est retournée contre lui, provoquant la colère des Magyars de Transylvanie.
Viktor Orban croyait à un calcul gagnant en apportant son appui discret à George Simion, figure controversée de l’extrême droite roumaine, lors de la récente élection présidentielle. Mais ce soutien a déclenché une onde de choc parmi la minorité hongroise de Roumanie, traditionnellement fidèle à Budapest. Le résultat a été sans appel : les Magyars ont massivement voté pour le candidat pro-européen Nicusor Dan, lui offrant des scores écrasants dans des régions comme la Transylvanie, où ils représentent une communauté influente.
La volte-face des électeurs hongrois s’explique par le passé conflictuel de George Simion, connu pour ses positions hostiles à leurs droits. Le leader du parti AUR a multiplié les déclarations incendiaires, allant jusqu’à qualifier leur principal représentant politique, le RMDSZ, d’organisation « terroriste ethnique ». Son implication dans des tensions intercommunautaires, notamment autour d’un cimetière militaire en 2019, avait déjà marqué les esprits. Pour ces citoyens binationaux, souvent bénéficiaires des largesses budgétaires de Budapest, soutenir Simion était inconcevable.
Pourtant, Viktor Orban avait initialement ignoré ces crispations, séduit par les similitudes idéologiques avec le candidat roumain : euroscepticisme, rejet de l’aide à l’Ukraine et culte de la souveraineté nationale. Une alliance qui semblait logique dans sa quête d’élargir son influence en Europe centrale. Mais en négligeant les inquiétudes de la minorité hongroise, il a commis une erreur stratégique. Les appels du RMDSZ à rejeter Simion ont été suivis avec discipline, transformant ce scrutin en camouflet pour Budapest.
Les conséquences politiques pourraient s’avérer durables. En Hongrie même, l’opposition a saisi l’occasion pour dénoncer un « manque de loyauté » envers les Magyars de Roumanie. Certains observateurs y voient un signe de fragilité pour Orban, à l’approche des législatives de 2026. Si les liens historiques entre Budapest et cette diaspora restent solides, ce revers montre les limites d’une diplomatie fondée sur les affinités idéologiques plus que sur les réalités locales. Un avertissement pour un dirigeant habitué à tirer les ficelles des nationalismes régionaux.
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