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Monde

Nouvelle journée de violences à Jérusalem-Est, près de 300 blessés

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Jets de pierres, gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc. De nouveaux affrontements entre Palestiniens et policiers israéliens ont fait lundi près de 300 blessés, en majorité palestiniens, sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, après un week-end de violences dans la Ville sainte.

Face à cette escalade, une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU est prévue plus tard dans la journée, à la demande de la Tunisie, sur la situation à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans.

Alors que les appels internationaux au calme se multiplient, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué la « fermeté » des forces de l’ordre pour garantir la « stabilité » à Jérusalem. « Nous les soutenons dans cette juste lutte », a-t-il dit dénonçant une couverture « trompeuse et erronée » selon lui par les « médias internationaux » des développements à Jérusalem.

La reprise des violences a coïncidé avec « la Journée de Jérusalem », marquant selon le calendrier hébraïque la conquête de Jérusalem-Est par l’Etat hébreu et souvent émaillée de heurts entre Palestiniens et Israéliens.

Tôt le matin, des centaines de Palestiniens ont lancé des projectiles en direction des forces israéliennes positionnées à l’intérieur de l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam, a constaté un journaliste.

Le journaliste a vu des dizaines de blessés évacués dans des ambulances sirènes hurlantes.

Le Croissant-Rouge palestinien a fait état de plus de 278 blessés palestiniens, dont 205 ont été hospitalisés. Selon le dr Adnane Farhoud, directeur général de l’hôpital Maqassed, il y a de nombreuses blessures au visage et aux yeux par des balles en caoutchouc.

« Chose grave »

« Nous craignons qu’une chose grave se produise aujourd’hui », a dit le docteur palestinien. Au moins cinq patients palestiniens sont dans un état critique.

La police israélienne a fait, elle, état de neuf blessés dans ses rangs.

Non loin de l’esplanade, et signe des vives tensions, une voiture transportant des Israéliens a été la cible de jets de pierres et a perdu le contrôle avant de foncer sur des Palestiniens, selon la police. Immobilisé, le véhicule a été attaqué par des Palestiniens qui ont lancé des projectiles avant l’intervention de la police israélienne.

La police israélienne, qui garde les accès de l’esplanade appelée Mont du Temple par les juifs, a indiqué être à pied d’oeuvre pour tenter de juguler les violences. « Nous ne laisserons pas des extrémistes menacer la sécurité du public. »

Israël a proclamé l’ensemble de Jérusalem sa capitale « éternelle et indivisible », tandis que les Palestiniens ambitionnent de faire du secteur oriental la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.

Vendredi soir, plus de 200 personnes, en grande majorité des Palestiniens mais aussi des policiers israéliens, ont été blessées dans les plus violents heurts depuis 2017 sur l’esplanade des Mosquées, un lieu de tensions régulières.

Samedi et dimanche, le calme était revenu sur l’esplanade mais les heurts ont continué entre Palestiniens et policiers israéliens dans d’autres secteurs de Jérusalem-Est, faisant plus d’une centaine de blessées, selon le Croissant rouge palestinien.

L’un des vecteurs de tension des dernières semaines à Jérusalem-Est est le sort de familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah qui sont menacées d’expulsion au profit de colons juifs. Une audience de la Cour suprême israélienne dans cette affaire prévue lundi a été reportée sine die.

« Agression interminable »

Dans la bande de Gaza, l’enclave palestinienne contrôlée par les islamistes du Hamas, des ballons incendiaires et des roquettes ont été lancés vers le sud du territoire israélien limitrophe, en appui aux manifestants de Jérusalem.

L’armée israélienne a fait aussi de tirs de sept roquettes dimanche soir et tôt lundi depuis Gaza vers le sud d’Israël, dont deux ont été interceptées par le système anti-missiles et trois sont tombées dans des terrains vagues.

En représailles, des chars israéliens « ont attaqué des postes militaires » du Hamas à Gaza, a indiqué l’armée qui a fermé le point de passage d’Erez, le seul permettant à la population de Gaza de sortir vers Israël.

Craignant une persistance de l’escalade, dès vendredi, les Etats-Unis ont appelé Israéliens et Palestiniens à « mettre un terme à la violence » et exprimé leur inquiétude quant à « l’expulsion potentielle des familles palestiniennes de Cheikh Jarrah ».

L’Union européenne ainsi que les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan, quatre pays arabes ayant normalisé leurs relations avec Israël ces derniers mois, ont exprimé leur « profonde inquiétude » appelant Israël au calme.

L’ONU a exhorté Israël à un « maximum de retenue ». Et la Turquie a appelé « le monde à agir pour mettre fin à cette agression israélienne interminable contre des civils non armés sur leur propre terre ».

Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Europe

Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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