Les tensions entre l’Inde et le Pakistan atteignent un niveau critique après des échanges de tirs répétés, malgré les injonctions internationales à la modération.
La situation reste explosive dans la région disputée du Cachemire, où des affrontements armés ont une nouvelle fois éclaté entre les forces indiennes et pakistanaises. Ces incidents surviennent dans un contexte de fortes tensions depuis l’attaque meurtrière du 22 avril, qui a coûté la vie à 26 civils. New Delhi accuse Islamabad d’être derrière cet acte, une accusation fermement rejetée par le Pakistan.
Les deux pays, dotés de l’arme nucléaire, ont multiplié les mesures hostiles ces derniers jours, allant de sanctions diplomatiques à des restrictions aériennes réciproques. Les tirs sporadiques le long de la ligne de contrôle, frontière de facto dans cette zone sensible, se sont intensifiés, alimentant les craintes d’une escalade incontrôlable. Les populations locales subissent de plein fouet ces tensions, avec des perturbations majeures dans leur vie quotidienne.
Les autorités pakistanaises affirment avoir intercepté des drones indiens et se disent prêtes à répliquer en cas d’offensive. De son côté, l’Inde maintient une pression sécuritaire accrue, avec des arrestations massives et des opérations ciblées contre des suspects liés à l’attentat. Les deux camps semblent engagés dans une logique de surenchère, malgré les appels répétés de la communauté internationale, notamment des États-Unis, à privilégier le dialogue.
Dans les écoles du Cachemire pakistanais, des exercices de préparation aux situations d’urgence ont été organisés, illustrant l’inquiétude grandissante des habitants. Les souvenirs des précédentes crises, comme celle de 2019, restent vifs, avec la crainte d’un nouveau cycle de violences. Les deux nations, qui se sont affrontées à plusieurs reprises depuis leur indépendance en 1947, semblent une fois de plus au bord d’une confrontation ouverte, avec des conséquences potentiellement dramatiques pour toute la région.