Netanyahu ordonne l’évacuation de Gaza-ville après un attentat à Jérusalem

Le Premier ministre israélien exige le départ immédiat des civils tandis que l’armée intensifie ses opérations terrestres dans le nord de l’enclave, après une attaque meurtrière ayant coûté la vie à six personnes.

Le gouvernement israélien a sommé lundi la population de Gaza-ville de quitter sans délai la zone, alors que les forces militaires renforcent leur présence dans ce secteur considéré comme un bastion du Hamas. Cette décision fait suite à une fusillade survenue dans la matinée à Jérusalem-Est, où deux assaillants palestiniens ont ouvert le feu près d’un arrêt de bus, causant la mort de six civils israéliens.

Les autorités israéliennes affirment avoir détruit une cinquantaine d’immeubles utilisés, selon elles, à des fins terroristes au cours des deux derniers jours. Le Premier ministre a qualifié ces opérations de prélude à une escalade des actions militaires dans la zone urbaine. Parallèlement, les services de secours palestiniens ont rapporté au moins 39 morts dans des frappes aériennes, dont vingt-cinq dans le nord de la bande de Gaza.

Sur le terrain, les témoignages font état de scènes de désolation. Une tour d’habitation s’est effondrée sous les bombardements, tandis que des familles tentent de fuir les combats malgré le manque de moyens et d’options pour se reloger. À l’hôpital Al-Chifa, des proches se recueillent devant les corps d’enfants victimes des récentes frappes.

Sur le plan diplomatique, plusieurs capitales occidentales ont condamné l’attentat de Jérusalem. Les discussions autour d’un possible cessez-le-feu semblent dans l’impasse, le Hamas exigeant un retrait complet israélien et la fin des hostilités, conditions rejetées par Tel Aviv qui exige la libération des otages et le démantèlement des capacités militaires du mouvement islamiste.

Les tensions internationales s’accentuent, comme en témoigne la décision de l’Espagne de rappeler son ambassadrice en Israël, une mesure vivement critiquée par le gouvernement israélien. Le conflit, déclenché il y a près de deux ans, a entraîné d’importantes pertes humaines des deux côtés, sans perspective immédiate de résolution.