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Népal. L’armée aux commandes, une magistrate pressentie pour piloter la transition

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Alors que Katmandou reste sous contrôle militaire, les pourparlers se poursuivent pour former une administration intérimaire. L’ancienne présidente de la Cour suprême, Sushila Karki, émerge comme figure de consensus.

Les discussions se poursuivent activement au Népal pour organiser une transition politique après la démission du Premier ministre KP Sharma Oli. L’armée, qui assure depuis trois jours le maintien de l’ordre dans la capitale, supervise désormais des négociations incluant des représentants de la contestation et des figures institutionnelles. Le nom de Sushila Karki, magistrate de 73 ans et ancienne cheffe de la Cour suprême, circule avec insistance pour prendre la tête d’un gouvernement provisoire.

Selon des participants aux échanges, cette proposition recueille un soutien croissant, y compris de la part de personnalités influentes comme le maire de Katmandou, Balendra Shah. Ce dernier a publiquement appuyé sa candidature, estimant que la mission prioritaire de ce futur exécutif serait d’organiser des élections anticipées. Pour l’heure, Mme Karki n’a pas officiellement commenté ces suggestions, se contentant de rappeler jeudi que le Parlement demeurait institutionnellement en place.

La situation reste néanmoins complexe. Les manifestants, rassemblés sous la bannière informelle de la « Génération Z », expriment des attentes diverses et ne semblent pas tous unis derrière une seule personnalité. Le mouvement, né d’une exaspération face à la corruption et aux restrictions des libertés numériques, garde une méfiance certaine envers les figures établies de la classe politique.

Dans les rues de Katmandou, le couvre-feu militaire a été provisoirement assoupli jeudi matin pour permettre aux habitants de se procurer des produits de première nécessité. Les forces armées maintiennent une présence massive aux carrefours stratégiques, appuyées par des blindés. Les bilans des violences des derniers jours restent encore imprécis, mais les autorités font état de plusieurs morts, des centaines de blessés et d’importantes évasions carcérales survenues en marge des troubles.

La priorité des discussions en cours est désormais de parvenir à un accord sur la composition et les missions du futur gouvernement intérimaire, tout en évitant toute récupération politique du mouvement de protestation.

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