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Mariages collectifs des Moon en Corée : une tradition qui défie les controverses

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Malgré les condamnations au Japon, l’Église de l’Unification perpétue ses unions massives, mêlant spiritualité et polémiques.

Au cœur des montagnes sud-coréennes, plus de mille couples venus des quatre coins du globe se sont unis lors d’une cérémonie orchestrée par l’Église de l’Unification. Cet événement, organisé dans le Centre mondial de la paix à Gapyeong, incarne une tradition vieille de six décennies, profondément ancrée dans la doctrine du mouvement fondé par Sun Myung Moon. Sous le regard de Han Hak-ja, dirigeante actuelle du groupe, les nouveaux époux ont échangé leurs alliances, unis par une vision commune de la famille et de la rédemption.

Pour les adeptes, ces mariages symbolisent bien plus qu’une union : ils représentent un rempart contre le déclin démographique et une étape vers une humanité purifiée. « C’est une bénédiction », confie un participant américain, tandis que l’assemblance scande son admiration pour leur guide spirituelle. Pourtant, derrière cette ferveur se cache une organisation aux activités controversées.

Au Japon, l’Église fait face à de graves accusations, notamment d’extorsion et de manipulation financière. La dissolution ordonnée par la justice nippone en mars 2025 – contestée par le mouvement – a ravivé les tensions, exacerbées après l’assassinat de l’ex-Premier ministre Shinzo Abe, dont le meurtrier reprochait à l’institution d’avoir ruiné sa famille. Malgré ces turbulences, l’influence du groupe reste tangible, avec des investissements dans des secteurs clés comme les médias, le tourisme ou l’éducation.

Les liens historiques avec le Japon, marqués par une relation complexe entre culpabilité coloniale et flux financiers, éclairent une partie des stratégies du mouvement. Certains observateurs pointent le recrutement ciblé de femmes japonaises, encouragées à « réparer » le passé par des unions transnationales.

Sur place, les nouveaux mariés, vêtus de blanc, semblent indifférents aux débats extérieurs. « On ne cherche qu’à célébrer l’amour », affirme une jeune Japonaise, reflétant l’écart entre la perception interne et les critiques externes. Alors que l’Église poursuit son expansion, ces rituels spectaculaires continuent d’interroger, entre foi inébranlable et ombres persistantes.

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