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L’ONU sous tension face au blocage américain sur Gaza

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La communauté internationale multiplie les initiatives pour imposer un cessez-le-feu et un accès humanitaire à Gaza, malgré l’opposition persistante des États-Unis.

Le Conseil de sécurité des Nations unies examine ce jeudi un nouveau projet de résolution exigeant un arrêt immédiat des hostilités dans la bande de Gaza et la levée de toutes les restrictions à l’aide humanitaire. Cette initiative, portée par les membres non permanents de l’organisation, constitue une nouvelle tentative pour contourner les vetos américains qui ont jusqu’à présent paralysé toute action collective.

Le texte actuellement sur la table réclame non seulement un acheminement sans entrave des secours, mais aussi la libération inconditionnelle des otages et un cessez-le-feu permanent. Une formulation plus large que les versions précédentes, jugées trop focalisées sur les aspects humanitaires par certaines capitales, dont Paris et Londres.

Les diplomates s’attendent cependant à un nouvel exercice de blocage de la part de Washington, allié historique d’Israël. Malgré ce scénario probable, les initiateurs de la résolution estiment nécessaire de maintenir la pression politique et médiatique sur les États-Unis. « L’inaction serait interprétée comme une forme de complicité », confie un négociateur européen sous couvert d’anonymat.

Cette persistance s’explique par l’exaspération grandissante au sein de la communauté internationale face à l’impuissance onusienne. La situation sur place continue de se dégrader, avec une crise alimentaire qualifiée de famine par les agences des Nations unies depuis le mois d’août. Les autorités israéliennes, qui contestent cette évaluation, n’autorisent qu’un nombre très limité de convois humanitaires, insuffisant selon l’ONU pour répondre aux besoins de la population.

Parallèlement, une commission d’enquête internationale a récemment accusé Israël de mener des actions relevant du génocide, une qualification qui alimente les débats en amont de l’assemblée générale annuelle de l’ONU la semaine prochaine. Dans ce contexte, chaque vote au Conseil de sécurité devient un marqueur politique, indépendamment de son issue immédiate.

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