Le gouvernement irakien vient de sceller un partenariat stratégique avec le géant GE Vernova, visant à quadrupler sa capacité de production d’électricité. Une manœuvre pour réduire sa dépendance à l’Iran.
L’Irak a officialisé un accord historique avec la société américaine GE Vernova pour développer des infrastructures énergétiques d’une puissance totale de 24 000 mégawatts. Ce projet, présenté comme le plus ambitieux du pays, combine la construction de centrales au gaz à cycle combiné et une modernisation complète du réseau électrique. Les autorités irakiennes espèrent ainsi attirer des financements internationaux pour concrétiser ce chantier pharaonique.
Cette annonce coïncide avec la visite d’une délégation commerciale américaine à Bagdad, composée de soixante entreprises privées. Parmi elles, UGT Renewables a également signé un protocole pour un parc solaire de 3 000 mégawatts, complété par l’installation de 1 000 kilomètres de lignes haute tension. Une diversification bienvenue pour un pays qui subit quotidiennement des coupures de courant, malgré ses immenses réserves pétrolières.
Actuellement, l’Irak ne produit que 16 000 mégawatts, loin des 55 000 nécessaires pour couvrir les besoins de ses 46 millions d’habitants. Une situation critique aggravée par sa dépendance au gaz iranien, régulièrement suspendu pour des raisons politiques. Washington, qui exige une réduction des achats d’énergie à Téhéran, voit dans ces accords une opportunité de renforcer son influence économique dans la région.
Les défis restent toutefois colossaux : corruption endémique, infrastructures vétustes et instabilité politique freinent depuis des années les projets de modernisation. Pourtant, le gouvernement irakien affiche sa détermination à atteindre l’autosuffisance énergétique, notamment pour faire face aux pics de consommation estivaux, où les températures avoisinent les 50°C.
Avec ces investissements, Bagdad espère non seulement stabiliser son réseau électrique, mais aussi positionner l’Irak comme un hub énergétique attractif pour les investisseurs étrangers. Un pari audacieux, alors que les tensions commerciales internationales et les sanctions contre l’Iran compliquent la donne géopolitique.