Économie
L’impasse budgétaire pousse le gouvernement vers une procédure d’urgence
À quelques jours de la fin de l’année, l’exécutif active un dispositif législatif exceptionnel pour assurer la continuité financière de l’État, en attendant la reprise des négociations en janvier.
Le Premier ministre a engagé ce lundi une nouvelle série de consultations avec les représentants des principaux groupes parlementaires. Cette démarche intervient à la suite de l’échec, vendredi dernier, de la commission mixte paritaire chargée de trouver un accord sur le projet de loi de finances. L’objectif immédiat est de préparer l’examen en conseil des ministres, prévu en fin de journée, d’un projet de loi spéciale. Ce texte vise à reconduire temporairement les crédits de l’exercice précédent, évitant ainsi une interruption des financements publics.
Une adoption rapide de cette mesure transitoire est espérée pour mardi, par les deux chambres. Cette procédure, qui constitue un recours ultime, doit permettre de poursuivre les dépenses de l’État et des administrations pendant la période des fêtes. La ministre des Comptes publics a fixé comme horizon la fin du mois de janvier pour l’adoption définitive d’une loi de finances complète pour l’année en cours.
Les discussions menées par le chef du gouvernement visent à établir les conditions d’un compromis futur. Les échanges ont notamment porté sur la nécessité collective de parvenir à un budget substantiel et non à une simple gestion au jour le jour. La ministre a rappelé que tout accord devra intégrer à la fois des ajustements fiscaux et des efforts de maîtrise des dépenses, des sujets qui divisent profondément la majorité sénatoriale et les forces de gauche à l’Assemblée nationale.
Dans le même temps, la perspective d’un recours à l’article 49.3 de la Constitution, permettant l’adoption d’un texte sans vote, est de plus en plus évoquée dans le débat public. Certaines voix, notamment à droite, pressent l’exécutif d’utiliser cette prérogative pour mettre un terme à l’impasse et adopter un budget jugé responsable. Le Premier ministre s’était pourtant engagé à ne pas emprunter cette voie, une promesse faite notamment au Parti socialiste. Pour ses défenseurs, un tel mécanisme, s’il s’appuyait sur un texte préalablement amendé, ne constituerait pas un passage en force mais traduirait plutôt les difficultés du processus parlementaire actuel.
Les prochains jours seront décisifs. Après le vote attendu de la loi spéciale, les négociations devront reprendre dès la rentrée de janvier sur le fond du budget. La capacité du gouvernement à bâtir une majorité autour d’un compromis équilibré reste l’enjeu principal, dans un contexte politique marqué par des divergences persistantes sur la politique économique et fiscale.
-
FrontignanEn Ligne 5 joursFrontignan : Thibaut Cléret Villagordo pointe une majorité fragile et un projet municipal introuvable
-
NewsEn Ligne 1 semaineUn arsenal découvert chez un tireur sportif en Vendée
-
EuropeEn Ligne 2 semainesL’Union européenne s’apprête à durcir significativement son cadre migratoire
-
ÉconomieEn Ligne 2 semainesLa disparition programmée de « 60 millions de consommateurs » suscite une levée de boucliers
-
Faits DiversEn Ligne 2 joursUn adolescent clermontois de 14 ans recherché dans le cadre d’une alerte enlèvement
-
SociétéEn Ligne 2 semainesNoël 2025, une facture qui pèse sur les finances des ménages
-
FranceEn Ligne 6 jours« Sales connes » : Brigitte Macron « désolée » si elle a « blessé les femmes victimes »
-
NewsEn Ligne 5 joursSaumon fumé contaminé par la Listeria, un rappel national à l’approche des fêtes