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L’exil fiscal des grandes fortunes vers des territoires à imposition plus lourde

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Des contribuables aisés préfèrent désormais quitter l’Hexagone pour s’établir dans des pays où la pression fiscale est plus élevée mais prévisible, selon les observations d’un spécialiste du droit patrimonial.

Le débat autour du budget 2026 a remis sur la table plusieurs propositions concernant la fiscalité des patrimoines élevés. Parmi les mesures envisagées figurent un nouvel impôt sur la fortune immobilière, une taxation spécifique des holdings et un prélèvement sur les actifs considérés comme improductifs. Ces projets s’inscrivent dans un contexte d’incertitude persistante qui pousserait certains contribuables à reconsidérer leur implantation territoriale.

Un avocat spécialisé en gestion patrimoniale constate un phénomène singulier. Certains de ses clients fortunés optent pour un départ de la France, y compris vers des destinations où le niveau d’imposition global s’avère plus important. La Suisse, notamment Genève, représente l’une de ces destinations choisies malgré un impôt sur la fortune supérieur à celui en vigueur dans l’Hexagone.

La recherche de stabilité semble primer sur la minimisation fiscale. Ces contribuables expriment une lassitude face aux modifications répétées du cadre fiscal et à la perception d’être systématiquement ciblés lors de chaque ajustement budgétaire. La possibilité d’anticiper avec certitude leurs obligations financières sur le long terme constituerait l’élément décisif dans leur choix d’expatriation.

L’instabilité politique récente, marquée par la dissolution de l’Assemblée nationale, aurait accentué ce mouvement. L’incertitude institutionnelle rendrait difficile toute planification patrimoniale sérieuse. Le projet de taxation des holdings, bien que destiné à prévenir certains abus, contribuerait à nourrir un climat de défiance parmi cette catégorie de contribuables.

Ce phénomène illustre une évolution notable des motivations. La quête traditionnelle d’optimisation fiscale cèderait progressivement le pas à une recherche de sécurité juridique et de prévisibilité. Pour ces contribuables, la stabilité du système fiscal représenterait désormais un critère plus déterminant que le niveau absolu des prélèvements.

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