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L’Europe suffoque : l’Allemagne en première ligne face à la fournaise estivale

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Une vague de chaleur exceptionnelle s’abat sur le continent, mettant à rude épreuve les populations et les infrastructures du nord au sud.

L’Allemagne subit de plein fouet un épisode caniculaire historique, avec des températures frôlant les 40°C dans certaines régions. Ce mercure étouffant, inhabituel pour un début juillet, paralyse progressivement le pays. Les autorités multiplient les alertes sanitaires tandis que les réseaux ferroviaires et routiers montrent des signes de vulnérabilité, comme ces portions d’autoroutes dont l’asphalte se déforme sous l’effet de la chaleur.

Plus au nord, la Belgique et les Pays-Bas enregistrent également des records, avec des nuits dites « tropicales » où le thermomètre ne descend pas sous les 20°C. À Bruxelles, l’Atomium, monument iconique, a dû fermer ses portes en raison des risques liés à la surchauffe de sa structure métallique. Dans les écoles wallonnes encore en activité, enseignants et élèves improvisent des solutions pour supporter la chaleur : jeux d’eau, ventilateurs et séances à l’ombre remplacent les activités habituelles.

Les conséquences de cette canicule précoce dépassent le simple inconfort. Les services d’urgence européens signalent une augmentation notable des hospitalisations, notamment en Italie et en France, où deux décès directement liés aux fortes températures ont déjà été recensés. Les professionnels de santé rappellent le lourd bilan des précédentes vagues de chaleur, comme celles de 2003 et 2022, responsables de dizaines de milliers de morts prématurées.

Face à cette crise climatique récurrente, les inégalités sociales ressortent cruellement. Si certains peuvent compter sur la climatisation, d’autres, comme cette Madrilène interrogée dans le métro, doivent composer avec des logements surchauffés et des factures d’énergie prohibitives. Même les animaux subissent les effets de la canicule : aux Pays-Bas, un berger a adapté l’emploi du temps de son troupeau, laissant intacte la toison des moutons pour les protéger des coups de soleil.

Cette situation relance le débat sur l’urgence écologique. À Berlin, les militants de Fridays for Future ont choisi de manifester de nuit pour éviter les heures les plus chaudes, tout en dénonçant les nouvelles orientations énergétiques du gouvernement. Un symbole fort alors que les scientifiques alertent : ces vagues de chaleur, désormais plus fréquentes et intenses, sont un marqueur indéniable du dérèglement climatique.

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