Économie
L’Europe divisée face à l’accord Mercosur, le Brésil menace de se retirer
La France et l’Italie ont conjointement demandé un report de la signature du traité de libre-échange avec le Mercosur, créant un blocage majeur au sein de l’Union européenne. Cette position a provoqué une réaction ferme de la part du président brésilien, qui évoque un retrait définitif des négociations.
La perspective d’une signature imminente de l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur s’est considérablement éloignée. L’Italie a en effet rejoint la position française en exigeant un report des procédures, invoquant la nécessité d’obtenir des garanties supplémentaires pour protéger son secteur agricole. Cette alliance inattendue constitue un revers pour la Commission européenne, qui espérait finaliser ce dossier avant la fin de l’année afin de préserver la crédibilité diplomatique du bloc.
La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, qui prévoyait de parapher l’accord ce week-end au Brésil, se retrouve dans une impasse. Elle doit en effet obtenir au préalable l’aval d’une majorité qualifiée des États membres, une condition désormais compromise. Des sources diplomatiques évoquent un climat tendu à Bruxelles, où plusieurs capitales, dont Berlin et Madrid, font pression pour une adoption rapide du texte.
La réaction de Brasília ne s’est pas fait attendre. Le président brésilien a clairement indiqué que tout report équivaudrait à un abandon pur et simple des discussions tant qu’il serait au pouvoir. Il a affirmé que son pays avait déjà consenti à tous les compromis possibles sur le plan diplomatique, laissant entendre qu’aucune concession supplémentaire ne serait envisageable.
Cette crispation intervient dans un contexte de fortes tensions avec la profession agricole européenne. Des milliers d’agriculteurs sont attendus à Bruxelles pour manifester leur opposition à un traité qu’ils perçoivent comme une menace pour leurs activités. Pour les apaiser, des mécanismes de sauvegarde renforcés ont été intégrés au texte, prévoyant un suivi des importations sensibles et des interventions en cas de perturbation des marchés.
Ces ajustements semblent toutefois insuffisants aux yeux de Paris et de Rome. La position française s’inscrit dans un mouvement de contestation plus large du monde agricole, préoccupé par des questions sanitaires et économiques. Plusieurs partenaires européens craignent désormais que l’objectif réel de la France ne soit pas un simple report, mais un enterrement définitif d’un accord négocié pendant plus de deux décennies.
En face, un groupe d’États membres, emmené par l’Allemagne, considère cet accord comme un levier essentiel pour dynamiser les exportations européennes de biens industriels et contrer les défis commerciaux posés par la Chine et les États-Unis. Le fossé entre les deux camps apparaît profond, laissant peu d’espace pour un compromis de dernière minute. L’issue des discussions au sommet européen sera déterminante pour l’avenir de ce partenariat stratégique.
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