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Économie

Les établissements de jeu cambodgiens pris pour cible dans l’escalade frontalière

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_**Les frappes thaïlandaises visent des complexes accusés d’abriter des activités criminelles, plaçant au cœur des hostilités une industrie clandestine génératrice de milliards.**_

Le conflit qui oppose la Thaïlande au Cambodge a pris une dimension singulière avec le ciblage répété d’établissements de jeu situés le long de la frontière contestée. Bangkok justifie ces opérations militaires par la présence présumée, au sein de ces complexes, de réseaux criminels spécialisés dans les escroqueries en ligne à grande échelle. Le gouvernement thaïlandais affirme que ces sites serviraient également de positions militaires et de dépôts d’armes pour les forces cambodgiennes.

Le Premier ministre thaïlandais a récemment indiqué que son pays considérait désormais tout casino abritant de telles activités frauduleuses comme une cible légitime. Cette position fait de la lutte contre la cybercriminalité une condition explicite pour un retour à une paix durable entre les deux nations. En face, les autorités cambodgiennes dénoncent des attaques qu’elles jugent illégales, tout en assurant prendre des mesures pour réguler le secteur des jeux.

La situation soulève de vives inquiétudes quant au sort des milliers de personnes, souvent victimes de traite, qui seraient contraintes de travailler dans ces centres. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a alerté sur les risques accrus encourus par ces individus pris au piège des combats. Des organisations non gouvernementales dénoncent depuis des mois les violations systématiques commises dans ces enceintes, pointant une possible complicité des autorités locales.

Un groupe sénatorial cambodgien, déjà sous le coup de sanctions internationales pour son implication présumée dans des atteintes aux droits humains, est identifié comme le propriétaire de l’un des complexes frappés. Des témoignages recueillis par l’ONU font état de victimes civiles lors des récentes offensives. Certains analystes estiment que la focalisation sur ces centres criminels offre un prétexte commode à la Thaïlande pour mener des actions au-delà de ses frontières, tout en répondant à une frustration internationale grandissante face à l’inaction cambodgienne.

Alors que la tension persiste, la communauté internationale observe avec préoccupation cette imbrication entre un conflit frontalier traditionnel et la lutte contre des réseaux criminels transnationaux. La question de l’évacuation des personnes exploitées dans ces zones demeure entière, tout comme celle de l’efficacité réelle des frappes militaires pour démanteler une économie souterraine aussi lucrative.

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