Monde
Les dromadaires, nouvelle providence des éleveurs kényans face au dérèglement climatique
Dans les terres arides du nord du Kenya, où la sécheresse s’installe durablement, les camélidés supplantent progressivement le bétail traditionnel, offrant une bouée de sauvetage aux communautés pastorales.
Assis au bord d’un puits asséché, un éleveur de l’ethnie samburu contemple l’horizon poussiéreux. Comme de nombreux pasteurs semi-nomades de la région, il a vu son troupeau de bovins decimé par la sécheresse historique qui frappe cette partie du Kenya. Le lit de la rivière voisine n’est plus qu’un souvenir, et les prières pour la pluie se font de plus en plus pressantes. Face à cette situation critique, une transition s’opère dans les pratiques ancestrales d’élevage.
Les dromadaires, animaux robustes capables de subsister avec peu d’eau et de se nourrir de végétation desséchée, deviennent le pilier de l’économie pastorale. Leur capacité à produire du lait en abondance, même pendant les périodes les plus arides, représente un avantage décisif pour les familles confrontées à l’insécurité alimentaire. Un programme gouvernemental initié il y a plusieurs années encourage cette conversion en distribuant des spécimens de race Somali, réputés pour leur productivité supérieure.
Dans les manyattas, ces hameaux traditionnels disséminés dans la brousse, les chamelles sont traites jusqu’à cinq fois par jour, fournissant une précieuse source nutritionnelle. Le lait de dromadaire, dont les qualités thérapeutiques ont été confirmées par des recherches scientifiques, constitue désormais la base alimentaire de nombreuses communautés. Les femmes constatent que leurs enfants présentent une meilleure santé depuis cette transition vers l’élevage camelin.
Au-delà de ses vertus nutritionnelles, le dromadaire contribue à apaiser les tensions entre communautés. Contrairement aux bovins qui doivent être déplacés vers des pâturages lointains, provoquant parfois des conflits meurtriers, les camélidés peuvent rester sur les terres familiales. Cette sédentarisation relative des troupeaux réduit considérablement les risques d’affrontements entre éleveurs.
Chaque année, la course de dromadaires de Maralal célèbre cet animal devenu indispensable, tout en favorisant les échanges culturels. Pourtant, malgré cette résilience nouvelle, les éleveurs gardent une inquiétude constante. La persistance de la sécheresse met à l’épreuve même les capacités d’adaptation exceptionnelles des dromadaires, et l’accès à l’eau reste la préoccupation majeure de tous.
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