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Les Albanais votent à des législatives vitales sur la voie de l’Europe

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Les Albanais votaient dimanche pour départager le Premier ministre et une opposition aussi disparate que déterminée à le faire chuter, lors d’un scrutin jugé vital pour les rêves européens du petit pays des Balkans.

La communauté internationale scrute de près ce scrutin qui teste le bon fonctionnement d’institutions fragiles après une campagne émaillée d’insultes, d’accusations de corruption et d’incidents violents.

Depuis la fin du communisme dans le pays pauvre des Balkans au début des années 1990, les résultats des élections sont systématiquement contestés par les perdants et donnent lieu à des allégations de fraude.

Une situation qui provoque la lassitude au moment où l’Albanie, déjà victime d’un séisme dévastateur fin 2019, accuse durement le coût économique et sanitaire de la pandémie du coronavirus qui a fait près de 2.400 morts.

« La politique actuelle a tellement nui au pays », dit Endi Gallo, étudiant de 21 ans, déplorant une économie morose qui pousse les gens, en particulier les jeunes les plus éduqués, à chercher le salut dans l’émigration de masse en Italie, en Allemagne ou aux Etats-Unis.

« On est fatigué, les jeunes font des études pour trouver du travail, les promesses suivent et après on obtient rien », renchérit Mariela Sherrja, 26 ans, experte en finances. « La seule chose qu’on veut c’est du travail pour construire un meilleur avenir ».

Appelant à un vote « libre et honnête »,  le Premier ministre socialiste Edi Rama brigue un troisième mandat face au Parti démocratique de centre-droit allié avec une dizaine de partis de tous bords.

L’Europe sous conditions

En embuscade, le MSI fondé par le président Ilir Meta, adversaire farouche d’Edi Rama dont le parti a souvent joué le rôle de faiseur de roi. L’un des premiers à voter à l’ouverture des bureaux à 05H00 GMT, il a appelé à un « vote patriotique » pour « refonder la République ».

Bruxelles a dit oui au lancement de négociations d’adhésion avec Tirana mais sans fixer de date et tous promettent de mener à leur terme les changements nécessaires, à commencer par la réforme  du système judiciaire et la lutte contre la criminalité organisée.

Edi Rama accuse ses adversaires d’avoir pour seul point commun la volonté de le renverser mais promet de se retirer s’il n’obtient pas la majorité des 140 sièges au Parlement.

Il réclame du temps pour « sortir définitivement l’Albanie du tunnel », finir les projets d’infrastructures entravés par la pandémie et continuer de reconstruire les milliers de logements détruits par le séisme.

Cet artiste-peintre de 56 ans mise sur une campagne de vaccination massive qui doit permettre l’immunisation fin mai d’un demi-million d’Albanais et de relancer l’industrie touristique.

« Le troisième mandat n’est pas pour moi, c’est pour l’Albanie », assure-t-il.

En face, l’opposition promet de relancer l’économie en soutenant les petites entreprises et accuse le Premier ministre sortant de tous les maux.

« Fourches »

Edi Rama « a manipulé les résultats des précédentes élections, a mis la main avec une poignée de gens sur l’économie, contrôle tous les pouvoirs et entrave les perspectives européennes de l’Albanie », assène Lulzim Basha, 46 ans, patron des démocrates. « Vous ne pouvez pas donner une nouvelle chance à l’homme qui a échoué pendant huit ans, l’avenir c’est nous ».

L’intéressé dément tout, et accuse ses adversaires d’avoir peur de la réforme judiciaire en cours.

La vie politique albanaise est souvent marquée par l’outrance verbale et la rhétorique incendiaire.

Malgré les appels à la retenue des ambassades occidentales, la campagne s’est tendue dans les derniers jours, avec la mort d’un militant socialiste abattu dans une fusillade avec des  démocrates qui accusaient le camp adverse d’achats de voix.

Si le vote est manipulé par les socialistes, les « fourches seront là », a averti le président Meta, ce qui lui a valu une volée de bois vert de la part de Washington.

« Que quiconque dise que les citoyens prendront les +fourches+ est inacceptable », a déclaré sur Twitter l’ambassadrice des Etats-Unis à Tirana Yuri Kim. « Ceux qui incitent à la violence seront tenus pour responsables de leurs paroles et de leurs actes ».

Si les rares sondages donnent l’avantage aux socialistes, le scrutin reste incertain et les « derniers jours seront décisifs pour les voix des indécis », relève l’analyste Lutfi Dervishi.

Les bureaux de vote ferment à 17H00. Selon la commission électorale centrale (CEC), les scores des partis seront publiés dans les deux jours suivants.

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La première visite d’Etat du Roi Charles III en France, menacée par les manifestations et les grèves

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La première visite d'Etat du Roi Charles III en France, menacée par les manifestations et les grèves

Charles III doit arriver dimanche soir à Paris pour sa première visite d’État en tant que monarque. Mais Londres veut éviter à tout prix l’image d’un roi au milieu des manifestations contre la réforme des retraites.

Le Roi Charles III s’apprête à effectuer sa première visite d’Etat en France en tant que monarque, avec un programme précis de trois jours entre Paris et Bordeaux. Toutefois, les manifestations et les grèves qui ont lieu en France risquent de perturber sa visite. Bien que la Couronne n’ait pas communiqué officiellement sur la situation, le ministère des affaires étrangères britanniques et Buckingham sont en contact régulier depuis le début de la semaine pour suivre l’évolution de la situation.

Le Daily Mail a rapporté que le palais royal « surveille de près les émeutes françaises », mais pour l’instant, il n’est pas question d’annuler la visite du Roi. Néanmoins, Charles III « suivra les conseils des autorités », selon le journal.

Les médias britanniques ont largement repris la formule d’Olivier Besancenot sur franceinfo, qui souhaite accueillir Charles III avec « une bonne vieille grève générale ». Cette expression est considérée comme une tradition française étrangère à la culture britannique. Bien que la Grande-Bretagne soit secouée par des mouvements sociaux depuis l’été 2022, cela ne se traduit généralement pas par des cortèges ni de grandes manifestations.

Le Roi Charles III n’est pas habitué à de telles démonstrations d’hostilité lors de ses sorties officielles. Même si des anti-monarchistes viennent manifester lors de l’une de ses sorties, ils sont rarement plus d’une vingtaine et n’aperçoivent Charles III que de loin et derrière des barrières, qu’ils respectent scrupuleusement.

Le Telegraph s’inquiète de voir le Roi pris dans « les manifestations, les piquets de grève, les graffitis et les services publics erratiques ». La capitale française est décrite comme ayant « de la poussière, des carcasses de voitures incendiées, des trottoirs cassés, des panneaux de signalisation et des feux de circulation scotchés ».

Les médias anglais ont également relayé des images de guillotine brandies lors des manifestations françaises pour reprocher à Emmanuel Macron de se comporter comme un roi. Cette symbolique interpelle un peuple britannique majoritairement favorable à la monarchie.

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Guerre en Ukraine : une arrestation de Vladimir Poutine serait une « déclaration de guerre », met en garde Dmitri Medvedev

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Guerre en Ukraine : une arrestation de Vladimir Poutine serait une "déclaration de guerre", met en garde Dmitri Medvedev

Cette réaction intervient après que la Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre le président russe pour le crime de guerre de « déportation » d’enfants ukrainiens dans le cadre de l’invasion de l’Ukraine.

Il n’en est plus à une provocation près. Après avoir comparé le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) visant Vladimir Poutine à du « papier toilette », Dmitri Medvedev a menacé, lundi 20 mars, l’organe législatif installé à La Haye, aux Pays-Bas, d’une frappe de missiles, invitant ses magistrats à « regarder attentivement le ciel ». « Toutes les décisions stupides de l’ONU et d’autres structures éclateront au grand jour. Le sombre crépuscule de tout le système des relations internationales se profile à l’horizon », a-t-il annoncé sur Telegram, avant d’affirmer que « l’épisode (…) qui a tué la crédibilité (…) de la cour concerne les crimes américains en Afghanistan et en Irak. » Selon lui, à l’époque, « la CPI n’a rien pu faire. »

Un ton menaçant qu’il a employé de nouveau, mercredi 22 mars, dans une interview accordée à l’agence de presse russe Tass. « L’arrestation de Vladimir Poutine à l’étranger en vertu du mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) équivaudrait à une déclaration de guerre à la Russie », a mis en garde l’ex-chef de l’État, actuel numéro 2 du Conseil de sécurité russe. « Imaginez que la situation se produise réellement. Par exemple, un président en exercice d’une puissance nucléaire vient en Allemagne et est arrêté. De quoi s’agit-il ? D’une déclaration de guerre à la Fédération de Russie », a-t-il affirmé.

Une attaque acerbe en réponse aux propos du ministre allemand de la Justice, Marco Buschmann, qui avait estimé que l’Allemagne devrait appliquer la décision et passer les menottes à Vladimir Poutine, s’il pénètre sur le sol allemand. « Est-il vraiment conscient qu’il s’agit d’une déclaration de guerre ? Ou bien n’a-t-il pas fait ses devoirs ? », a réagi Dmitri Medvedev. Si cela se produit, alors « toutes nos capacités, missiles et autres, s’abattront sur le Bundestag, le bureau du chancelier et ainsi de suite », a ajouté l’un des plus proches collaborateurs du chef du Kremlin, annoncé comme son possible successeur au pouvoir.

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Sommet franco-britannique : Macron et Sunak scellent un « nouveau départ » entre les deux pays

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Sommet franco-britannique : Macron et Sunak scellent un « nouveau départ » entre les deux pays

Emmanuel Macron a reçu ce vendredi son homologue britannique, Rishi Sunak, à Paris. Les deux hommes ont promis de restaurer l’alliance entre la France et le Royaume-Uni en affichant leur complicité et leurs points d’accord.

« C’est un moment de retrouvailles, de reconnexion et de nouveau départ », dit le premier. « A new beginning, an entente renewed » (Un nouveau départ, une entente renouvelée), renchérit le second. Emmanuel Macron et Rishi Sunak, Premier ministre britannique, étaient au diapason, ce vendredi à l’issue du premier sommet entre les deux pays depuis 2018.

Les deux hommes d’Etat ont scellé vendredi un « nouveau départ » et une « nouvelle ambition » dans la relation franco-britannique, à commencer par le délicat volet de la lutte contre l’immigration illégale, après des années de brouilles alimentées par le Brexit. Les deux dirigeants ont ainsi tourné la page d’une relation souvent houleuse entre l’ex-Premier ministre Boris Johnson et Paris, doublée d’incompréhensions récurrentes entre les deux côtés de la Manche.

Relation houleuse sous Boris Johnson et Liz Truss

L’ambiance avait été encore un peu plus plombée par l’éphémère successeure de Boris Johnson, Liz Truss, qui avait, un temps, refusé de dire si le président français était « ami ou ennemi » du Royaume-Uni. « Un grand ami, assurément », a tranché Rishi Sunak, dans un entretien au quotidien Le Figaro, avant son arrivée à Paris.

Quinze jours avant une visite d’Etat en France du roi Charles III pour son premier déplacement à l’étranger, les deux dirigeants ont enchaîné les gestes de complicité, échangeant les maillots de leurs équipes de rugby nationales respectives qui doivent s’affronter samedi dans le Tournoi des Six Nations, ou partageant des anecdotes autour du football.

Un nouvel accord pour mettre fin à l’immigration illégale

A l’appui de cette relance, les deux pays ont noué un nouvel accord pour mettre un frein à l’immigration illégale depuis la France, avec une augmentation sensible des financements du côté britannique en appui des efforts français. « Au cours des trois prochaines années, la contribution du Royaume-Uni sera de 141 millions d’euros en 2023-24, 191 millions d’euros en 2024-25 et 209 millions d’euros en 2025-2026 », selon un communiqué diffusé à l’issue du sommet.

Le Premier ministre britannique a aussi annoncé l’ouverture d’un « nouveau centre de détention » dans le nord de la France, « un nouveau centre de commandement » réunissant des spécialistes des deux pays ainsi que « 500 agents supplémentaires patrouillant sur les plages françaises ». Davantage de drones et d’autres technologies de surveillance compléteront le dispositif « pour augmenter le taux d’interception », a-t-il également indiqué.

« Plus de 1.300 traversées d’embarcations de fortune » en 2022

Le président français a souligné de son côté que les deux pays voulaient « avancer de concert » dans la lutte contre l’immigration irrégulière tout en ayant « conscience des enjeux humains » et de « l’extrême sensibilité de ces sujets ».

Il a rappelé qu’en 2022, « plus de 1.300 traversées d’embarcations de fortune » avaient été « empêchées », 55 filières de criminalité organisée démantelées, « grâce au travail de la cellule de renseignement conjointe franco-britannique ». A l’inverse, près de 46.000 ont pu faire la traversée de la Manche l’an passé.

Les deux pays avaient signé mi-novembre un nouvel accord pour lutter ensemble contre les traversées de migrants.

Aider militairement l’Ukraine à vaincre

Du Brexit à la pandémie en passant par une vive brouille au sujet des alliances dans la région Asie-Pacifique, de multiples crises avaient interrompu depuis cinq ans la tradition des sommets annuels. La plupart d’entre elles sont surmontées, d’autant que Rishi Sunak vient de conclure un accord avec l’Union européenne sur l’Irlande du Nord après des mois de bras de fer.

La coopération renforcée sur les migrations est intervenue quelques jours après la présentation mardi par le gouvernement britannique d’un projet de loi controversé pour restreindre drastiquement le droit d’asile, vivement dénoncé par l’ONU. Mais Paris a minimisé son impact tandis que Londres a remisé ses critiques passées contre une certaine inaction française à la frontière maritime. « La France ne peut plus rester complice des politiques indignes du Royaume-Uni » sur le dossier migratoire, a jugé pour sa part l’ONG France-Terre d’asile.

Les deux pays ont aussi affiché leur volonté de continuer à aider militairement l’Ukraine, dont ils ont souhaité la victoire face à la Russie, et annoncé que la formation de militaires ukrainiens allait être coordonnée des deux côtés de la Manche.

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