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Le RN remporte une victoire parlementaire inédite sur l’immigration algérienne

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L’Assemblée nationale a adopté de justesse une résolution du Rassemblement national visant à remettre en cause l’accord migratoire franco-algérien de 1968, marquant un succès symbolique pour le parti d’extrême droite.

Le groupe Rassemblement national a enregistré jeudi un résultat sans précédent lors de sa journée réservée à l’ordre du jour parlementaire. Les députés ont approuvé à une voix près une proposition de résolution appelant à la dénonciation du dispositif bilatéral régissant les conditions d’entrée et de séjour des ressortissants algériens sur le territoire français. Ce texte, bien que dépourvu de valeur contraignante, revêt une portée politique significative pour la formation politique de Marine Le Pen.

Le scrutin a mobilisé l’ensemble des élus du RN et de son allié UDR, rejoints par une fraction des groupes Les Républicains et Horizons. Avec 185 suffrages favorables contre 184 oppositions, cette adoption intervient dans un contexte où le gouvernement affiche lui-même sa volonté de renégocier cet accord datant de l’après-guerre d’Algérie. Le Premier ministre a d’ailleurs estimé en déplacement que ce cadre juridique appartenait à « une autre époque », tout en rappelant que la politique étrangère relevait de l’exécutif.

La gauche parlementaire n’a pas réussi à former un front uni pour bloquer cette initiative, rassemblant 143 voix contre la résolution. L’attention s’est notamment portée sur le faible nombre de députés de la majorité présidentielle ayant suivi la consigne de vote défavorable. Certains élus de la droite et du centre ont justifié leur soutien au texte en le présentant comme un mandat adressé à l’exécutif pour revoir les relations migratoires avec Alger.

Cet épisode législatif contraste avec l’échec subi par le RN quelques heures plus tard sur son projet de rétablissement du délit de séjour irrégulier. La disposition principale de cette proposition a été rejetée grâce à une coalition rassemblant la gauche, le groupe Renaissance et le MoDem, conduisant les auteurs du texte à le retirer. Le ministre de l’Intérieur avait argué de son inutilité au regard des instruments juridiques existants.

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