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Le maire de Budapest, dernier rempart face à la dérive autoritaire d’Orban

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Dans une Hongrie sous emprise, Gergely Karacsony incarne une résistance municipale face aux projets pharaoniques et aux atteintes aux libertés du gouvernement nationaliste.

À la tête de Budapest depuis 2019, l’édile écologiste mène une lutte acharnée contre les initiatives controversées du Premier ministre Viktor Orban. Récemment, il a réussi à bloquer un projet immobilier démesuré, surnommé le « mini-Dubaï », qui devait transformer une friche ferroviaire en un quartier de gratte-ciel. Pour Karacsony, cette opération, estimée à 12 milliards d’euros, n’était qu’une manœuvre pour enrichir les proches du pouvoir. Il a préféré récupérer les terrains afin d’y construire des logements sociaux et un espace vert, malgré les défis de dépollution.

Au-delà des batailles urbanistiques, le maire s’oppose aussi aux restrictions croissantes visant les minorités. Il a promis son soutien à la Marche des fiertés, malgré les menaces gouvernementales de sanctions contre les participants. « Plus nous serons nombreux, moins ils oseront réprimer », affirme-t-il, dénonçant une stratégie d’intimidation.

Si Karacsony a renoncé à viser la présidence après son échec aux primaires de l’opposition, il reste un symbole de résistance locale. Il observe avec prudence l’ascension du conservateur Peter Magyar, perçu comme un rival crédible face à Orban en 2026. Mais il s’interroge : les électeurs privilégieront-ils un candidat capable de battre le pouvoir en place, ou un défenseur intransigeant de leurs valeurs ? Dans une Hongrie où les médias et les institutions sont largement contrôlés, chaque victoire municipale compte.

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