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Économie

Le bras de fer budgétaire s’engage à l’Assemblée nationale

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Les socialistes brandissent la menace d’une censure immédiate si leurs exigences en matière de fiscalité ne sont pas satisfaites, tandis que le gouvernement appelle au compromis.

L’examen du projet de loi de finances pour 2026 s’ouvre dans un climat de fortes tensions politiques. Les députés entament ce vendredi la discussion de la partie recettes du budget, alors que le Parti socialiste a posé un ultimatum clair. Son premier secrétaire a annoncé que le groupe voterait contre le texte et engagerait une motion de censure dès lundi en l’absence d’avancées sur les questions de justice fiscale.

Les socialistes réclament l’adoption de plusieurs mesures emblématiques, dont la taxation des grandes fortunes et un impôt climatique, qu’ils considèrent comme des corrections nécessaires aux dispositions gouvernementales. Cet avertissement intervient une semaine après que le PS a renoncé à censurer l’exécutif, notamment en échange de la suspension de la réforme des retraites. Les débats s’annoncent particulièrement animés sur plusieurs sujets sensibles, notamment la suppression d’avantages fiscaux pour les retraités et le gel des prestations sociales.

Face à cette pression, le président du groupe MoDem a dénoncé des méthodes de chantage incompatibles avec le dialogue parlementaire. Le gouvernement, pour sa part, maintient son objectif de réaliser trente milliards d’euros d’économies afin de ramener le déficit public à 4,7% du PIB l’an prochain. Le Premier ministre a qualifié le rejet du texte en commission de simple tour de chauffe, tout en invitant l’ensemble des forces politiques à rechercher des terrains d’entente.

La majorité présidentielle apparaît fragilisée par le vote en commission, où seuls les députés Renaissance ont soutenu le texte. Les groupes alliés se sont abstenus, tandis que la droite et la gauche ont rejeté le projet. Les discussions se poursuivront jusqu’au 3 novembre, avec un vote solennel prévu le lendemain. Parallèlement, l’examen du budget de la Sécurité sociale, qui inclut la suspension de la réforme des retraites, constituera un autre moment décisif dans les négociations entre l’exécutif et l’opposition.

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